Ecoles françaises en Turquie: Ankara dénonce « l’arrogance » de la France
Ankara, Turquie
« Ces écoles ont été créées pour les enfants des employés des missions diplomatiques, mais elles ont commencé à accepter des élèves turcs. C’est contraire à la loi », a-t-il ajouté.
Dans un courrier adressé vendredi aux parents d’élèves, l’Ambassade de France à Ankara les a informé du risque de voir, dès « l’année scolaire 2024-2025 », les élèves turcs privés de scolarité dans les établissements français d’Istanbul et Ankara, dont ils constituent l’écrasante majorité des élèves.
Au coeur du désaccord, une exigence rémanente de « réciprocité » de la part d’Ankara qui demande à pouvoir ouvrir en France des écoles turques, reconnues par l’Etat français, a rapporté une source proche du dossier.
En cas d’échec de négociations, ces écoles ne pourront plus accepter de nouveaux élèves turcs, tandis que ceux qui y sont déjà inscrits pourront continuer leur scolarité, a précisé le ministre.
A terme, l’interdiction d’admettre des citoyens turcs réduirait drastiquement le nombre d’élèves de ces établissements, fréquentés en majorité par les enfants des familles turques.
« C’est un mensonge flagrant, une désinformation immorale », a également réagi le ministre à propos des rumeurs relayés par la presse turque sur l’imposition par Ankara de cours de religion dans les programmes des écoles françaises.
Selon une source proche du dossier, le gouvernement turc a cependant demandé que les programmes scolaires suivis par les établissements français en Turquie « se rapprochent » de ceux suivis dans les écoles turques « pour au moins quelques matières ».
Avec AFP