Burkina-Ganzourgou-Formation

Ganzourgou : Des FDS et des agents formés sur la mobilité et la traite des enfants

Zorgho, (AIB)- Le Réseau de protection de l’enfant (RPE) du Ganzourgou a organisé une formation à l’intention des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des agents de l’Etat civil des communes de la province du Ganzourgou le 28 février 2023 à Zorgho.

La problématique de la mobilité et de la traite des enfants est une réalité dans la province du Ganzourgou. C’est pour cela que le Réseau de protection de l’enfant (RPE) du Ganzourgou a initié une formation au profit des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des agents de l’Etat civil des communes de la province.

Selon le directeur provincial en charge de la protection de l’enfance du Ganzourgou, Jacques Hermann Soubeiga, 381 enfants en situation de mobilité ont été interceptés dans la province entre 2021 et 2022 et remis à leurs familles.

Pour mettre fin à cette situation et contribuer à protéger les droits des enfants, le RPE a bénéficié de l’accompagnement financier de l’ONG Terre des hommes.

L’ouverture de la formation a été présidée par madame le haut-commissaire du Ganzourgou, Aminata Sorgho/Gouba. Elle a salué le dynamisme du RPE/Ganzourgou dont les actions ont permis d’intercepter plusieurs enfants en situation de mobilité dans la province.

Mme Gouba a souhaité que la formation puisse permettre aux participants de travailler afin d’empêcher les enfants à abandonner les classes pour les sites d’or. La première responsable de la province a invité les parents à jouer pleinement leur rôle dans l’éducation des enfants.

Après la présentation du Réseau faite par son coordonnateur, Albert Tarpaga, le directeur provincial en charge de la protection de l’enfance du Ganzourgou, Jacques Hermann Soubeiga a exposé la situation de la mobilité des enfants dans la province.

Pour lui, plusieurs acteurs sont impliqués dans la lutte contre le phénomène, mais le manque d’une synergie d’action rend les résultats mitigés.

M.Tarpaga a aussi relevé l’extrême pauvreté des familles, l’absence de moyens de prise en charge et le placement en apprentissage des enfants interceptés comme difficultés dans la lutte.

Il a par ailleurs salué les efforts de l’ONG Terre des hommes dans la prise en charge et le placement en apprentissage des enfants. « Sans terre des hommes, ça n’allait pas être facile pour nous dans la province » a-t-il dit.

Le juge des enfants au tribunal de grande instance de Ziniaré, Ibrahim Mission a présenté les textes juridiques qui encadrent la protection de l’enfant dans le domaine de la mobilité et de la traite.

Selon lui, la traite des enfants est prévue et réprimée par le code pénal du Burkina. « Les peines vont de 5 à 10 ans d’emprisonnement et lorsque certaines situations aggravantes sont commises, les peines peuvent aller de 11 à 20 ans d’emprisonnement voire même un emprisonnement à vie », a-t-il illustré.

Ibrahim Mission a cependant noté la complexité de la répression, du fait que la plupart du temps, ce sont les parents des enfants qui sont à l’origine de leur mobilité.

Les participants ont pris l’engagement de redoubler d’effort dans la lutte contre la mobilité et la traite des enfants.

En rappel, le RPE du Ganzourgou a été en 2010 et regroupe les services techniques et des Organisations de la société civiles (OCS) de la protection des droits de l’enfant dans la province.

Agence d’information du Burkina

MS/ci/no/ata

 

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