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CCP-Sanmatenga : L’éducation en situation d’urgence au centre des débats

Kaya, 3 fév. 2023 (AIB)-Les membres statutaires du Cadre de concertation provincial (CCP) du Sanmatenga ont tenu leur deuxième et dernière rencontre de l’année 2022, le jeudi 2 février 2023 à Kaya.
Trois communications étaient à l’ordre du jour lors du deuxième cadre de concertation provincial (CCP) du Sanmatenga tenu le jeudi 2 février 2023 à Kaya.

L’éducation en situation d’urgence et le Plan d’actions 2023 de la Direction provinciale de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle du Sanmatenga (DPEPPNF/S) a été présentée par l’inspecteur de l’enseignement du primaire, Moussa Sawadogo.

En état des lieux, il a fait savoir qu’à la date du 31 décembre 2022, selon les données du Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence (ST-ESU), le Sanmatenga a enregistré 32.052 Elèves déplacés internes (EDI) dont 15.150 filles et 16.902 garçons.

Il a indiqué qu’à la même date, la province enregistrait 296 structures scolaires fermées touchant plus de 53.939 élèves et 1.094 enseignants.

« Le repli de ces EDI vers des grands centres urbains a entrainé une hausse considérable des effectifs dans les classes d’accueil avec une moyenne de 140 élèves par salle de classe. Et certains d’eux sont hors du système éducatif (déscolarisés)», a déploré Moussa Sawadogo.

Conscient de cette réalité sur le terrain, l’Etat et ses partenaires humanitaires œuvrent pour la poursuite de l’éducation à travers la mise en place de l’ESU mais de nombreux défi restent à relever selon le communicateur Sawadogo.
Entre autres difficultés qui empêchent la mise en œuvre effective de l’EDU, Moussa Sawadogo a listé l’insuffisance de salles de classe ou tentes, la vulnérabilité de certaines écoles toujours fonctionnelles, la faible appropriation de l’ESU et les approches pédagogiques par les enseignants, le large effectif des élèves, la lenteur dans la procédure de profilage des EDI (652 enregistrés dans la province) et le manque de manuels scolaires.

Pour pallier un tant soit peu ces difficultés, l’inspecteur Sawadogo a retenu en substance le besoin de 170 salles/tentes de classe, 170 bureaux et chaises et 9.094 tables-bancs, des vivres pour les cantines scolaires et de moyens roulants pour l’encadrement.

«L’appui psychosocial des EDI et la sécurisation des écoles vulnérables figurent parmi les solution phares dans la mise en œuvre de l’ESU», a-t-il insisté.
En perspectives un Plan d’action 2023 a été élaboré par la DPEPPNF/S. A écouter Moussa Sawadogo, toutes les activités à mener seront regroupées en trois programmes à savoir l’accès, la qualité et l’éducation non formelle.

De façon pratique, selon lui, pour les activités hors construction, avec un budget 36.500.000 francs CFA sur fonds de l’Etat, il s’agit de l’organisation de conférences pédagogiques, du suivi-encadrement, de la tenue des conseils de direction, de l’élaboration du budget de la DPEPPNF/S et de l’assurance des affectations.

«Pour les structures éducatives en construction pour 2023, on peut retenir 1 forage, 1 blocs de 3 salles de classe, 3 latrines à Kaya, 1 autre forage à Korsimoro…», a détaillé le communicateur.
La deuxième communication a été consacrée sur le projet d’appui à la scolarisation des EDI dans les communes de Kaya et Boussouma piloté par l’ONG Help.

Aux dires du directeur qualité, contrôle et reporting à Help-Burkina Ismaël Diallo, son projet construira 4 écoles dont 2 à Boussouma et 2 à Kaya, 8 salles de classe, 8 latrines pour les élèves et 4 latrines pour les enseignants.

«3 forages seront réhabilités. Nous prévoyons également la formation de 32 encadreurs pédagogiques, 100 enseignants. 200 personnes bénéficieront d’une formation sur la protection transversale », a rassuré M. Diallo.

La troisième communication a porté sur la présentation de Bissa Gold et ses activités au profit des communautés du Sanmatenga. A entendre le présentateur, la société minière russe compte à son actif 1 307 employés dont 563 locaux.

En termes de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), Bissa Gold a injecté, en 2021, plus de 102 millions de FCFA. Et pour l’année 2023, selon le communicateur, sa société compte allouer 4,2 milliards de FCFA dans le développement des communes où est implantée sa mine.

Agence d’information du Burkina
EARS /kr/ata

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