Santé sexuelle et reproductive

La CAPSSR-BF outille des OSC de la Boucle du Mouhoun

La Communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF) a organisé, du 12 au 14 décembre 2022, à Dédougou, une session de formation sur la gestion des oppositions aux droits de la santé sexuelle et reproductive au profit d’organisations de la société civile (OSC) de la Boucle du Mouhoun.

La Communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF) veut mieux outiller pour gérer la réticence de certaines personnes face à l’application effective des droits de la santé sexuelle et reproductive (DSSR). Pour ce faire, en partenariat avec Pathfinder international, elle met en œuvre un projet dénommé « Sauver la vie ». C’est dans ce cadre qu’elle a tenu du 12 au 14 décembre 2022 à Dédougou, une session de formation au profit de 15 membres issus d’associations et d’organisations de la société civile (OSC) de la Boucle du Mouhoun. Pendant ces trois jours, a rappelé Joseph Bélélé Ido, membre du Conseil d’administration de CAPSSR-BF et formateur, un aperçu sur la situation des DSSR et de l’interruption sécurisée de la grossesse au Burkina Faso a été fait aux participants. Egalement, des exercices pratiques ont été menés sur des argumentaires et des messages à utiliser pour convaincre ceux qui s’opposent à y adhérer. «  Selon une étude, l’opposition se trouve dans toutes les couches sociales au Burkina Faso. Il faut faire comprendre qu’il s’agit d’une question de droits et que ces lois en la matière doivent être appliquées », a-t-il indiqué. Par exemple, a-t-il illustré, 25% de la mortalité maternelle est liée à l’interruption non sécurisée de la grossesse. « Et pourtant dans certains cas, comme les viols, l’inceste…, la loi autorise la femme à bénéficier d’une interruption sécurisée », a-t-il laissé entendre.  Et Boureima Ouédraogo, personne de ressources de la CAPSSR d’appuyer : « Les textes favorisent l’accès des DSSR à tout Burkinabè. Malheureusement cela n’est pas effectif à cause de plusieurs obstacles tant au niveau religieux, coutumier et même à l’incohérence de certains textes ». Pour Arlette Lankouandé, participante,  beaucoup de personnes ignorent les DSSR dans la région. « Il y a des personnes qui sont catégoriques et qui ne veulent même pas en entendre parler », a-t-elle dit.  Avec cette formation, les OSC et associations sont outillées  pour mieux aborder la question avec ceux qui résistent en encore. Ainsi, à l’issue de la formation, une série d’actions de sensibilisation sera entreprise au profit d’opposants identifiés à l’application effective des droits de la santé sexuelle et reproductive dans la région.

Adama SEDGO

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