Prévention des conflits dans la Boucle du Mouhoun

Le projet GoLCos propose des pistes de solution

Le projet Gouvernance locale et cohésion sociale (GoLCos), ont organisé, le vendredi 2 décembre 2022 à Dédougou, un atelier régional au cours duquel il a présenté les résultats d’une analyse faite sur les conflits dans onze communes de la Boucle du Mouhoun.

 

Le projet Gouvernance locale et cohésion sociale (GoLCos) veut contribuer à prévenir les conflits et à renforcer la cohésion sociale dans les collectivités territoriales. C’est pourquoi, il a mené une étude sur les causes et les conséquences des conflits dans les collectivités territoriales de sa zone d’intervention. Onze communes de région la Boucle du Mouhoun ont l’objet de collecte des données durant la période de février à mars 2022. Le vendredi 2 décembre 2022, les responsables du projet ont échangé avec les acteurs sur les résultats de ces analyses et ont recueilli leurs contributions. Pour prévenir certains conflits, l’étude recommande à chaque commune de borner (limites) des champs, de dégager des pistes à bétail ainsi que des zones de pâturage et d’encadrer l’orpaillage traditionnel.

Promouvoir la parenté à plaisanterie, réviser les textes sur le foncier, doter chaque village de forages suffisants pour l’eau de boisson et pour l’abreuvage des animaux, sont autant de propositions. Enfin, la promotion et la redevabilité au niveau des collectivités locales peuvent prévenir les tensions sociopolitiques, selon l’étude. S’agissant des causes, les résultats de l’étude indiquent qu’elles sont nombreuses et multiformes.

On note entre autres, l’intolérance, le déni de l’État, la mauvaise gouvernance, la méfiance entre populations et Forces de défense et de sécurité (FDS), les rivalités dans l’accès et l’utilisation des ressources naturelles. Quant aux conséquences, rapporte l’étude, elles ont trait à des affrontements impliquant des groupes d’autodéfense, des conflits entre agriculteurs et éleveurs d’une part, et entre autochtones et migrants pour le contrôle des terres, d’autre part. A cela s’ajoutent des affrontements entre les populations et les exploitants miniers, des rivalités entre les acteurs politiques locaux et les attaques terroristes.

Propositions de solutions

A l’ouverture des travaux, le Point focal du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dans la Boucle du Mouhoun, Dieudonné Sanou, a rappelé que les conflits sont divers et exacerbent les difficultés qu’avaient les collectivités à délivrer les services publics et à mettre en œuvre la politique de décentralisation. « Les conflits existent.

Mais le plus important, c’est d’identifier les causes et déterminer les mécanismes pour les atténuer ou prévenir certains », a-t-il laissé entendre. Pour le représentant du gouverneur, Oumarou Sandwidi, par ailleurs haut-commissaire des Banwa, cette étude est la bienvenue dans la Boucle du Mouhoun où la cohésion sociale est une préoccupation majeure. Le projet, a-t-il espéré, va contribuer à résoudre les conflits, car a-t-il dit, dans les communes cibles, les tensions ont mis à rude épreuve les systèmes de production agro-sylvo-pastorale.

Le projet GoLCoS est mis en œuvre par le PNUD, l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, et l’Etat Burkinabè. Il couvre la période 2020-2023. Son principal objectif est de contribuer à renforcer la cohésion sociale par une gouvernance inclusive et participative dans les communes cibles. Il intervient dans 85 collectivités de six régions du pays dont la Boucle du Mouhoun. Pour la présente étude, elle a été menée dans la région par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), le ministère en charge de l’Administration territoriale, et l’OCADES-Dédougou.

Adama SEDGO

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