Gourma : Première session du Conseil régional de la Sécurité alimentaire de l’Est

Fada N’Gourma : Le gouverneur de la région de l’Est, Colonel Hubert Yaméogo, a présidé le 31 août 2022 à Fada N’Gourma, la première session du Conseil régional de la Sécurité alimentaire.

Pour le Gouverneur de la région de l’Est,  Colonel Hubert Yaméogo, les questions humanitaires jadis conjoncturelles tendent à prendre le pas sur les questions d’urgence et de développement.

Selon lui, c’est pour tenir compte de toutes ces préoccupations que l’Assemblée générale du Conseil régional de la sécuritaire alimentaire a placé cette première session ordinaire 2022 sous le thème : «  Assistance humanitaire aux personnes déplacées internes dans la région de l’Est : défis majeurs et perspectives ».

Le gouverneur de la région de l’Est a exhorté les acteurs de l’Organisation de la Société civile (OSC) à sensibiliser davantage ces populations sur l’importance de fournir des  données viables, transparentes et sincères aux  humanitaires.

Le  Directeur régional en charge de l’Agriculture de l’Est, Patarbtalé  Joseph Nikiéma, ce présent atelier a permis d’examiner minutieusement les questions liées à la situation alimentaire et nutritionnelle dans un contexte marqué par la recrudescence de l’insécurité.

Ainsi, a-t-il poursuivi, les acteurs ont réfléchi au cours de cette instance  sur les différents défis afin de faire face à l’urgence.

Parmi ces défis, M. Nikiema a mis en évidence l’inaccessibilité de beaucoup de zones à forts défis sécuritaires, la coordination des activités des acteurs qui interviennent dans la chaine de l’humanitaire et l’opérationnalisation des nouveaux services en charge des questions humanitaires.

Quant au directeur régional de la Solidarité nationale et de l’Action humanitaire de l’Est, Pierre Lompo, sa région occupe la quatrième place nationale en terme d’accueil des Personnes déplacées internes (PDI), selon les statistiques du CONASUR  du 30 avril 2022.

Il a aussi précisé que les cinq provinces de sa région sont impactées par le déplacement massif des populations et le Gourma est la localité la plus touchée.

En outre, a-t-il ajouté, le déplacement des populations a entrainé des problèmes cruciaux dont on note entre autres  des actions de prise alimentaire, sanitaire et scolaire.

« La situation a commandé un  besoin énorme de prise en charge de toutes sortes », a clamé Pierre Lompo.

Comme perspectives, M. Lompo a laissé entendre qu’il y a des humanitaires sur le terrain qui œuvrent à appuyer les provinces du Gourma et de la Tapoa dans la construction des abris au profit des PDI.

Aussi, il a souligné que bientôt, la région procèdera à l’opérationnalisation  de l’opération spéciale de distribution de vivres et de cash au profit des personnes vulnérables y compris les PDI lancé par  le  Président du Faso, le 12 août dernier.

L’Assemblée générale se tient dans un contexte national et international marqué par le renchérissement continu du coût de la vie.

En effet, les effets néfastes conjugués de la crise sécuritaire, de la COVID-19, de la crise ukrainienne et tout dernièrement de la chute de la valeur de l’Euro par rapport au Dollar ont eu pour conséquences entre autres à une flambée des prix des produits de premières nécessités (carburant, céréales et autres produits alimentaires) sans oublier les pénuries récurrentes pour certains produits.

Pour nos populations dont les  pouvoirs d’achat étaient déjà faibles, cette situation vient accentuer leur degré de vulnérabilité.

Nos gouvernants sont préoccupés par cette situation, en témoignent les multiples actions menées quotidiennement sur le terrain  par l’Etat et ses partenaires.

L’année dernière, la région de l’Est a produit 457 846 tonnes de céréales sur un objectif fixé de 776 756 tonnes. Cela représente un taux d’atteinte de 58,94% de l’objectif mais une progression de 5,5%  par rapport à la production de la campagne 2020-2021 qui elle, était de 434 153 tonnes.

Nonobstant ce niveau de production, 591 766 personnes (soit le tiers de la population de la région) risquent l’insécurité alimentaire dans notre région en cette période de soudure alors qu’ils n’étaient que 380 664 personnes en 2021 soit une hausse de 55,45%. Les explications de cette détérioration accélérée de la situation alimentaire sont à rechercher sans nul doute dans la dégradation de la situation sécuritaire.

Le nombre des Personnes déplacées internes (PDI) dans notre région est passée de 147 990 au 31 décembre 2021 à 170 416 au 30 avril 2022 soit une hausse de 15,2% en 4 mois.

Agence d’information du Burkina

KAC/hb/ata

 

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