Concours directs de la Fonction publique, session 2022

La formation pour augmenter ses chances

Les inscriptions aux concours directs à la Fonction publique, session 2022, finies, les candidats de la ville de Bobo-Dioulasso, chacun à sa manière, se donnent à fond dans les préparatifs, pour être fin prêts lors des compositions qui auront lieu bientôt. Que ce soit les formations ou les séances d’études en groupe, en individuel, ces candidats veulent se donner les moyens et mettre toutes les chances de leurs côtés pour espérer intégrer la Fonction publique burkinabè.

 

Chaque année, au Burkina Faso, le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale organise au profit des diplômés âgés de 18 ans à 37 ans, des concours directs de recrutement de personnel pour l’administration publique. Ces dernières années, au regard du nombre de diplômés croissants, les chances de décrocher un concours deviennent de plus en plus minces, alors la demande de personnel de l’Etat ne fait que baisser. Cette année par exemple ce sont des centaines de milliers de candidats qui se sont inscrits pour seulement 6 069 postes à pourvoir. Les candidats se donnent donc les moyens de réussir par la formation en groupe, ou en individuel. A Bobo-Dioulasso, ce sont des candidats déterminés à décrocher un poste à la Fonction à la session des concours directs 2022. C’est le cas de Gnilébou Dahourou, étudiant en 3e année de Sciences économiques et de Gestion (SEG), par ailleurs candidat aux concours directs.

Pour intégrer le cercle restreint des fonctionnaires au Burkina Faso, M. Dahourou a commencé à suivre une formation intensive depuis le mois de mars 2022. Il a justifié ce choix par le fait que le nombre de candidats aux concours directs est très élevé par rapport aux postes à pourvoir qui sont très réduits. « Pour réussir à un concours, il faut vraiment bosser dur, se donner à fond dans les exercices, traiter beaucoup de sujets. Et c’est à travers les formations qu’on peut mieux se préparer. C’est ce qui fera la différence entre nous et les autres le jour des compositions », laisse-t-il entendre. Tout comme le jeune étudiant Dahourou, ils sont nombreux ces candidats qui prennent part quotidiennement aux séances de formations dans plusieurs établissements d’enseignements privées comme publiques de la ville de Sya.

Nous avons rencontré un autre étudiant en Droit, Issiaka Ouattara, qui lui, a commencé la formation depuis le 9 octobre 2022. Il a fait comprendre que c’est à travers une publication sur les réseaux sociaux et des affiches un peu partout dans la ville qu’il a eu connaissance de ces séances de formations et a décidé de s’inscrire. Nous sommes en août 2022 et l’étudiant en Droit se dit confiant au regard des connaissances qu’il a accumulées durant les 7 mois écoulés. « Avec la formation, je retiens mieux. Aussi, nous faisons une mise à jour régulière de l’actualité nationale et internationale. C’est cela qui m’a rassuré et poussé à continuer », confie Issiaka Ouattara.

 

Ne pas compter sur la chance uniquement

 

Titulaire d’une licence en Lettres modernes, Raïnatou Ouattara, est candidate pour le concours de recrutement de professeurs certifiés des lycées et collèges de l’enseignement général, option Français à former à l’Ecole normale supérieur de Koudougou (ENSK). A l’instar de plusieurs autres candidats, elle a suivi une formation de dix jours dans une agence qui forme uniquement les candidats désirant s’inscrire pour les concours de l’ENSK. Cette formation, foi de Mme Ouattara, lui a permis de réviser les méthodologies de la dissertation et les règles de base en grammaire et orthographe.

« La formation a été pour moi l’occasion de corriger mes lacunes en expression écrite. En plus, les formateurs nous ont prodigué de précieux conseils et donné des consignes pour faire un exercice de qualité », confesse Raïnatou Ouattara. A son tour, elle conseille aux candidats de prendre les formations au sérieux et de continuer à s’exercer individuellement pour augmenter leurs chances. « La formation ne sert à rien quand on ne fournit pas d’efforts individuels », fait-elle savoir. Pour le président d’une agence de formation, Abdoulaye Séré, maitre-assistant en stylisme à l’Université Norbert Zongo, par ailleurs enseignant chercheur et formateur à l’ENS, ce sont près de 150 candidats qui se sont inscrit dans sa structure cette année dans la ville de Sya. « J’ai toujours dit aux candidats qu’on ne part pas à un concours pour tenter voir, mais pour gagner », soutient-il.

Fatoumata Raïssatou TOE

(Stagiaire)

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