Préparatifs de la Tabaski 2022

Clients et commerçants crient à la vie chère à Solenzo

Le lundi 4 juillet 2022 est le dernier jour du marché de Solenzo, chef-lieu de la province des Banwa avant la tabaski prévu le samedi 9 juillet. Au marché, des populations s’activent à faire leurs achats, mais sur toutes les lèvres, c’est la vie chère qui est évoquée. 

 

Lundi 4 juillet 2022. Dernier jour du marché de Solenzo avant la fête de tabaski qui aura demain samedi 9 juillet 2022. Il est 8 heures. Commerçants et populations se bousculent. Les uns pour leurs affaires, les autres pour arracher soit un article de fête ou le mouton de sacrifice. La place du marché, en cette circonstance grouille du monde. Au marché à bétail, les mines des vendeurs sont froissées. La raison, la rareté des clients. Souleymane Sangaré est l’un d’eux. Il est au marché depuis 8 heures, toujours son bélier en main. Qui pour le lui acheté à la modique somme de 55 000 F CFA ? S’interroge-t-il en scrutant l’horizon sans grand espoir. Il en veut à la vie chère.

« Rien ne va. Les gens n’ont pas d’argent », se convainc-t-il. Pourtant, il ne compte pas brader son bélier dans lequel il a investi une « fortune » pour son alimentation et les produits de soins. Anzoumana Diané, instituteur venu de Bobo-Dioulasso pour des achats, crie également à la vie chère. « Je suis venu chercher un mouton pour mon père. Les prix ont connu une inflation. Les béliers qui s’achetaient l’année dernière à 35 000 ou 40 000 F, se vendent maintenant entre 75 000 et 100 000 F CFA », fait-il savoir.

 

Les vivres au détriment de la fête

 

Dans le grand marché de Solenzo, c’est le brouhaha. Des femmes venues de Bobo-Dioulasso, de Bèna et celles de la ville de Solenzo peinent à trouver les condiments pour la fête du mouton. Olivia Kanzongo est venue de Bobo-Dioulasso chercher des oignons. « Le prix a grimpé. Je payais la boîte d’oignons à 350 F CFA. Aujourd’hui, le coût de la même boite oscille entre 850 et 1000 F CFA », laisse-t-elle entendre. Clientes et vendeuses s’accusent.

Pour les premières, les vendeuses exagèrent le prix de leurs produits. Ces dernières en retour se défendent en faisant croire qu’elles ne font pas de gros bénéfices au regard de leurs dépenses. Bibata Drabo est vendeuse de condiments. Elle a exposé des choux, des aubergines, des courgettes. « Nous avons acheté cher, donc nous ne pouvons pas revendre à vil prix. Si je propose un chou à 500 F CFA, les femmes crient.

Ce n’est pas de notre faute aussi », fait-elle savoir. Les vendeurs d’effets d’habillement disent baisser les prix pour espérer des clients.  Malgré tout, foi de Mahamadi Sawadogo, le produit n’est pas prisé. Au lieu de 4 000 F CFA, il propose les robes des enfants à 3 500 F CFA. Il estime que l’insécurité a contribué à accroître le coût de la vie. « Actuellement, le sac de 100 kg de maïs s’achète autour 27 000 F CFA. Donc, beaucoup de familles préfèrent miser dans l’alimentation que d’acheter des tenues pour la fête », souligne-t-il.

Salifou OUEDRAOGO

AIB/Banwa

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