Gestion des ouvrages électriques en milieu rural
L’ABER présente un nouveau modèle aux COOPEL de l’Ouest
L’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER) a organisé un atelier de sensibilisation au profit des opérateurs locaux de mini réseaux (OLM) des régions de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest, le samedi 2 juillet 2022, à Bobo-Dioulasso. Cette sensibilisation a porté sur le nouveau modèle de gestion des ouvrages électriques en milieu rural.
L’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER) a mis en place un nouveau modèle de gestion des ouvrages électriques en milieu rural. Ce nouveau modèle était au centre d’un atelier de sensibilisation que l’Agence a organisé, le samedi 2 juillet 2022, à Bobo-Dioulasso. L’atelier a réuni des acteurs de structures étatiques du secteur de l’énergie, du privé, des collectivités territoriales et des Coopératives d’électricité (COOPEL) des régions de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest. Le Directeur général (DG) de l’ABER, Ismaël Nacoulma, a d’emblée reconnu que malgré le travail abattu par les différentes COOPEL au cours des 15 dernières années, les exigences et les besoins croissants d’électricité en milieu rural restent encore largement insatisfaits.
« Le taux d’électrification en milieu rural est passé de 3,4 % en 2015 à 24,6 % en 2020 puis à 28,2% au 31 décembre 2021. Les défis qui s’offrent à nous sont immenses malgré les victoires d’étapes », a-t-il affirmé. Pour relever ce défi, a estimé le DG de l’ABER, le besoin de repenser l’intervention des différents acteurs pour un meilleur service de qualité et en quantité suffisante s’impose.
Ismaël Nacoulma a précisé que l’objectif de l’atelier du jour était de faire l’état des lieux de l’intervention des COOPEL dans leurs communautés respectives et présenter la nouvelle approche retenue en vue d’une amélioration du service public de l’électricité au profit des populations rurales. L’ambition de l’ABER, a poursuivi M. Nacoulma, est d’atteindre au moins un taux de 50% d’électrification rurale d’ici à 2025.
Améliorer le service public
Quatre communications suivies d’échanges ont ponctué la journée. Le chargé de la gestion des concessions et des partenariats à l’ABER, Batio Bazongo, fait partie des communicateurs. Il a indiqué que la première communication a porté sur la synthèse des rapports des coopératives d’électricité 2020-2021 ainsi que les difficultés rencontrées par les COOPEL.
La deuxième, a-t-il dit, a concerné le rapport de l’audit des COOPEL, commandité par l’ABER en 2021 et la troisième communication, la règlementation en vigueur en matière de gestion des ouvrages électriques en milieu rural. Quant à la quatrième communication, elle s’est appesanti sur le nouveau modèle de gestion des ouvrages électriques en milieu rural. Pour Batio Bazongo, avec le nouveau modèle, il ne s’agira pas de réinventer la roue, mais plutôt d’amener les COOPEL à se professionnaliser davantage afin de donner un service de qualité aux populations rurales. « Il faut du personnel qualifié pour permettre aux COOPEL de bien gérer le service électrique qui est avant tout un service public », a-t-il avoué.
Tout en soulignant que le secteur de l’énergie constitue l’un des principaux domaines dans lequel des réformes sont continuellement opérées, la représentante du gouverneur des Hauts-Bassins, Laurencia Napon, présidente de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, a invité les participants à des échanges fructueux. « Les échanges doivent permettre aux acteurs de mutualiser les efforts pour améliorer les pratiques en matière de gestion des ouvrages publiques d’électricité », a-t-elle laissé entendre.
Alpha Sékou BARRY
Hazama Kadi COULIBALY
(Stagiaire)
