Centre-Nord

Namentenga

Mort de la volaille

De nombreuses familles  durement  affectées

Boulsa, (AIB) – Depuis une dizaine de jours des familles de la commune de Boulsa sont affectées par la mort brutale de la volaille de leurs bassecours respectives. Par ignorance, ou par négligence des risques probables,  beaucoup sont ceux  qui manipulent ou consomment les cadavres de la volaille décimée. Le responsable provincial explique le phénomène et la conduite à tenir.

« J’ai constaté la mort de 5 de mes poules très tôt le  matin du mardi 4 janvier 2022. A priori, ces volailles ont été empoisonnées car la veille aucune n’avait présenté un signe de malaise. Très courageusement et sans prudence,  ma femme les a préparées et  nous les en avons consommées. Dieu merci jusque-là, nous n’en sommes pas morts», explique Kambou Ini, un habitant de Boulsa.

« Je n’ai plus rien dans ma bassecour, j’ai perdu plus de 70 poules. En éventrant une d’elles  qui était mourante, nous avons trouvé que l’intérieur de cette dernière  était tout noir, on l’a jeté », ajoute Mme Zidouemba Marie Yaméogo, une autre victime du désastre de ces oiseaux de la bassecour. Soudré Inoussa qui a déjà bénéficié de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers  pour son activité bénéfique mentionne, pour solutionner ce phénomène, « je pratique régulièrement les consignes que  le service de l’élevage nous ont enseignés.

J’ai une tenue que je porte avant de rentrer dans ma ferme. Toute personne extérieure n’est pas autorisée à mettre pieds dans le poulailler. Je lave chaque fois le matériel (les abreuvoirs, les mangeoires)  et je nettoie régulièrement la bassecour ». Il constitue une référence en la matière dans la commune.

La province du Namentenga a un poste vétérinaire qui est situé dans la commune de Dargo. Malheureusement ce poste dont les attributions sont entre autres la surveillance épidémiologique ne dispose pas de kit de prélèvement. Ce handicap fait que Boulsa ne peut pas faire des prélèvements pour le laboratoire national d’élevage pour des analyses en vue de déterminer la cause de la mortalité massive. La prudence recommande d’enfouir en incinérant tout poulet mort.

« Je demande aux grands fermiers de pratiquer les mesures bios sécuritaires. Au regard des déclarations des uns et des autres  intuitivement, je peux  déduire que  le bilan est assez lourd dans la commune. Mon inquiétude se situe  au niveau des élevages dont  certains sont en période de ponte. Je pense à la ferme de Kormodo située à Bonam, à celle de  madame Zanré de Tanwoko. Que Dieu nous préserve de ce sinistre qui appauvrit d’avantage les populations », a déclaré Yéwaya Yaméogo, ingénieur du développement rural et directeur provincial des ressources animales et halieutiques du Namentenga.

 

Jean-Baptiste DAMIBA   

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