Filière élevage

Des éleveurs réclament un ministère « plein »

Le Syndicat national des éleveurs du Faso (SNEF) a organisé, le jeudi 3 février 2022 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse pour exiger la séparation des ministères en charge de l’agriculture et celui des ressources animales et halieutiques. Les éleveurs demandent également la prise en compte de ceux dont les poulets sont morts d’eux-mêmes dans le cadre des indemnisations relatives à la grippe aviaire.

 

Le Syndicat national des éleveurs du Faso (SNEF) n’approuve pas la fusion du ministère en charge de l’agriculture avec celui des ressources animales et halieutiques opérée dans le dernier gouvernement avant le changement de régime. Il veut donc un ministère « plein » dédié à l’élevage et l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse tenue le 3 février 2022 à Bobo-Dioulasso. Selon Harouna Ouédraogo, membre de la coordination du SNEF, chargé des questions juridiques, qui a lu la déclaration liminaire, un ministère entier dédié à l’élevage aura pour avantage de donner un cadre d’expression à tous les acteurs de l’élevage et surtout de permettre de mieux cerner leurs problèmes et trouver des pistes de solutions idoines.

Outre cette préoccupation, le SNEF exige la prise en compte des éleveurs dont les poulets seraient morts d’eux-mêmes à cause de la grippe aviaire. En effet, a-t-il expliqué, le gouvernement burkinabè a entrepris de dédommager les éleveurs qui verront leurs poulets décimés par la grippe aviaire qui sévit actuellement. Mais, a-t-il regretté, seuls les éleveurs dont les poulets seront abattus par les services techniques pourront bénéficier des indemnisations. De plus, les animateurs de la conférence de presse trouvent « dérisoire », la somme de 4 milliards F CFA prévue à cet effet, car ne pouvant couvrir les besoins de toute la chaine de valeur intervenant dans la filière volaille. Ils ont alors invité les nouvelles autorités du pays à prendre à bras le corps les difficultés de la filière élevage pour permettre aux acteurs d’exercer en toute quiétude leurs activités. Le président du SNEF, Moumouni Sidibé, a invité les éleveurs à toujours recourir aux services techniques de l’élevage lorsqu’ils constatent plusieurs morts dans leur ferme et à mieux s’organiser pour une vitalité de la filière qui fait aussi face aux problèmes d’insécurité.

Adaman DRABO

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