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Manga

Des élèves outillés pour une meilleure appréhension du système judiciaire 

L’Institut des Etats Unis pour la Paix a organisé, samedi 18 décembre 2021, à Manga (Centre-Sud), une session de formation à l’intention d’acteurs locaux sur le fonctionnement de la justice pour une meilleure compréhension du système judiciaire.

L’Institut des Etats Unis pour la Paix, United States Institute for Peace (USIP) en anglais, entend contribuer à une meilleure compréhension du système judiciaire burkinabè par les populations. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du projet pilote «Améliorer la performance et la confiance dans le système judiciaire burkinabè», l’Institut a organisé, le samedi 18 décembre 2021, un atelier de formation au profit des élèves de la ville de Manga, dans la région du Centre-sud, après les leaders communautaires et membres d’Organisation de la société civile. L’objectif de cette formation, selon la coordonnatrice de programmes de l’USIP, Sandrine Nama, est de renforcer leurs connaissances sur le fonctionnement de la justice pour « résoudre la mauvaise appréhension du système judiciaire».

Car, a-t-elle expliqué, la méconnaissance de plusieurs aspects du domaine fait le lit des incompréhensions et « de la mauvaise appréhension » qui constituent des obstacles à l’accès à la justice. « Nous pensons que si le citoyen lambda connait le fonctionnement de la justice, cela peut permettre de résoudre une grande partie du problème qui se retrouve entre le justiciable et la justice notamment la mauvaise compréhension ou la mauvaise appréhension du système judiciaire», a dit Mme Sandrine Nama. Ainsi, ces ateliers ont consisté principalement en des communications et des débats sur les spécificités du fonctionnement et de l’organisation judiciaire au Burkina Faso. Le déficit de connaissances sur, entre autres, le rôle spécifique des acteurs, les différents types de juridictions, les notions de prescription et d’exécution de certaines décisions sont des insuffisances relevées auprès de nombre de justiciables, a souligné le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Manga, Charles le Bon Kaboré, l’un des communicateurs. A ses dires, ces insuffisances constituent la raison pour laquelle, certains citoyens font souvent un mauvais procès à l’endroit de la justice et les acteurs qui l’animent.

« Les gens se demandent par exemple pourquoi celui qui a volé une moto, on peut facilement l’attraper et le juger mais quand c’est une affaire qui concerne un ministre on ne le poursuit pas », a-t-il illustré dans son argumentaire. Il précise que dans le cas d’espèce, il ressort principalement une question d’incompétence, la Haute cour de justice, créée par la Constitution, étant la juridiction qui en a exclusivement la charge. Par ailleurs, il a félicité le choix des leaders communicateurs et surtout des élèves et étudiants comme bénéficiaires de la formation. Au sens que ces derniers constituent «l’avenir de la Nation et une bonne pépinière pour semer les graines de la culture de la justice et le travail de consolidation de l’Etat de droit». A l’instar de leurs camarades, Clémence Nacoulma et Daniel Maré, respectivement élève en 1ère D et en BP1 structure métallique sont « satisfaits » et « heureux » d’être, désormais, mieux outillés sur l’organisation et le fonctionnement de la justice.

MADY Zongo

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