Au coin du palais du jeudi 9 décembre 2021

 

Il utilise l’extrait de naissance de son ami pour se faire recruter dans l’armée

A.M. était devant les juges de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, ce mardi 30 novembre 2021 pour répondre des faits de faux et usage de faux. En effet, passionné des métiers des armes, il est frappé par la limite d’âge et ne peut, dans ce cas, vivre sa passion. Malgré tout, A.M. va développer des astuces pour se faire recruter dans l’armée. Il détourne alors l’acte de naissance que son ami, M.M., lui avait remis pour lui constituer un dossier pour postuler à un concours. Avec le document de son ami, A.M. s’est fait établir une Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), un certificat de nationalité et a constitué son dossier pour le test. Son dossier est accepté et il passe avec brio les différentes épreuves d’admission dans l’armée. Mais son ami qui a fait une autre copie de son extrait de naissance, s’est rendu compte que son document d’identification a été utilisé par quelqu’un d’autre lorsqu’il a voulu se faire établir une CNIB. Il a alors porté plainte et A.M. a été arrêté. Devant les juges, ce dernier a tenté de faire croire qu’il a entrepris toutes les démarches avec la complicité de son ami. Malgré ses explications le tribunal l’a reconnu coupable de faux et usage de faux et l’a condamné à 24 mois de prison et une amende de 1 000 000 F CFA avec sursis. En outre, le procureur a dénoncé cette pratique qui devient courante et a promis de punir sévèrement tous ceux qui seront arrêtés pour ces faits.

 

Il tente de cambrioler le foyer d’un commissariat

D.B., un jeune de nationalité étrangère, a comparu à l’audience correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour vol, ce mardi 30 novembre 2021. Et pour cause, B.D, n’a pas trouvé autre lieu pour commettre son vol qu’au commissariat central de la police de Bobo-Dioulasso. En effet, D.B. a tenté de cambrioler le foyer du commissariat tard dans la nuit pour y voler de l’argent. Mais, il a été appréhendé par la sentinelle. A la barre, D.B. a totalement nié les faits laissant croire qu’il a été arrêté alors qu’il était de passage sur les lieux. Pourtant, selon les enquêtes, D.B. s’est couché à côté du foyer pour jouer au fou avant d’être rejoint par un de ses complices en vue de tenter de cambrioler le foyer. Reconnu coupable de tentative de vol, il a été condamné à 60 mois (5 ans) de prison ferme et une amende de 1 000 000 F CFA.

 

Il se bat avec son beau-père qui décède quelques mois après

Accusé d’avoir porté des coups et blessures sur son beau-père, S.R. était devant les juges de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso à l’occasion des assises criminelles tenues du 15 au 27 novembre 2021 à Banfora dans la région des Cascades. Les faits qui se sont déroulés le 12 avril 2011 au domicile de la victime. En effet, après avoir répudié sa femme avec qui il a eu trois enfants, S.R. a entrepris de la reconquérir. Pour ce faire, il multiplia les visites, surtout nocturnes chez la mère de ses enfants afin de la convaincre de revenir auprès des rejetons. Opposé à cette nouvelle reconquête, H.B., le géniteur de la femme, entreprend de donner une « correction » à son « ex-gendre ». C’est ainsi, que dans la soirée du 12 avril 2011, alors que S.R. était avec sa dulcinée, comme à son habitude, le beau-père resurgit et tomba sur lui. Pour se défendre, le gendre administre un coup violent à son beau-père qui l’expédie au sol. Après un séjour au centre médical de Niangoloko et au Centre hospitalier régional (CHR) de Banfora, H.B porte plainte contre son agresseur. De médiation en médiation, la plainte est retirée contre paiement de frais d’ordonnance et deux poulets pour les sacrifices. La hache de guerre enterrée, H.B. fait une rechute qu’il a liée aux coups et blessures reçus de son ex-gendre. Une seconde fois, il porte plainte pour les mêmes faits. Malheureusement, il meurt en juin 2011 avant l’aboutissement du dossier. S’appuyant sur certains articles du nouveau code pénal de 2018 à la barre, le conseil de S.R., après la lecture de l’arrêt de renvoi devant la chambre criminelle, a estimé que la cour est incompétente pour connaitre de ce dossier. Aussi, au regard de la date du déroulement des fait, le conseil a évoqué la prescription de l’action judiciaire. Contrairement au conseil du prévenu, le procureur général a, quant à lui, indiqué que la cour est compétente. Comme le conseil, le procureur général a aussi fait observer la prescription de l’action judiciaire. Pour son verdict, la cour a déclaré l’action publique éteinte pour fait de prescription.

Rassemblés par

Adaman DRAO &

Mamadou YERE

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