Comité culturel de la génération des trois testaments

Djaffar repose désormais à Nangolofasso

L’emblématique guide spirituel du Comité culturel de la génération des trois testaments (CCGT), Djaffar Héma, repose désormais à Nangolofasso, son village natal, dans la Léraba (Sindou). Décédé le 15 octobre dernier en république de Côte d’Ivoire où il était pour des soins, il a été inhumé hier dimanche 24 octobre 2021.

 

Une foule immense, composée essentiellement d’adeptes du CCTG, de parents, d’amis et des autorités a accompagné le père-fondateur du Comité culturel de la génération des trois testaments (CCGT), Djaffar Héma, à sa dernière demeure, le dimanche 24 octobre 2021 à Nangolofasso, dans la Léraba. Venus de toutes les contrées du Burkina Faso, ses disciples lui ont fait un dernier adieu dans la matinée avant son inhumation dans la cour de la mosquée qu’il a construit dans son village, commune de Douna. Dans les témoignages, son entourage, retient de lui, « un missionnaire très humaniste surtout envers les veuves et orphelins, direct dans le langage », mais aussi « un homme juste et intègre ».

Secrétaire général du CCGT/Côte d’Ivoire, Kely Amou, a confié avoir fait le déplacement de Nangolofasso pour la sépulture de leur Kébir (leur plus grand, leur baobab). « Djafar, hors mis la facette qu’on a voulu lui collée, est un homme qui nous a montré la révélation. Il nous a appris les valeurs des prophètes. Il est celui-là même qui nous a appris à respecter nos parents. Il nous a appris la loyauté, la solidarité et l’entraide. Donc il était plus important pour nous sinon obligatoire en tant adeptes du CCGT et surtout en tant que croyant, de venir assister à son inhumation », a-t-il témoigné.

A l’occasion, c’est un monde incalculable qui a déferlé trois jours durant, sur le petit village de Nangolofasso. En effet, ils étaient très nombreux et vêtus de blanc et de noir, les membres du Comité présents à cette inhumation dont une délégation de la section CCGT/Côte-Ivoire, environ 200 personnes. Prêche et lecture du coran ont ponctué le cérémonial d’adieu. Assis ou debout, les membres du CCGT sont restés en communion jusqu’à la fin du l’inhumation.

Dans un rayon d’un kilomètre, c’était la foule des grands jours, mais dans une discipline totale, avec d’interminables files de motos et de véhicules au point qu’il était difficile de se frayer un passage. « Beaucoup d’adeptes ont dormi à la belle étoile depuis trois jours », a témoigné un membre du CCGT. Partout, de grosses marmites étaient installées sur le feu et prêtes à servir le repas. Plusieurs parkings destinés aux motos et aux voitures ont été aménagés, en plus des nombreux cars qui ont convoyé le monde à cette cérémonie d’adieu.

 

« Je ne me suis pas auto-proclamé président du CCGT »

 

Désormais, il revient à Ouattara Abdoulaye Héma, né en 1974 à Bobo-Dioulasso et fils ainé de l’illustre disparu, de présider aux destinées du CCGT. « Je ne me suis pas auto-proclamé président du CCGT. Ce sont les sages du CCGT qui ont porté leur choix sur ma personne pour diriger le CCGT », a-t-il soutenu. M. Héma dit compter sur ces sages notamment pour le guider dans les missions que Dieu lui a confiées. « Les sages ont obéi à la volonté de Dieu. Pour ceux qui pourraient douter de mes capacités à suivre la trace du père-fondateur, ils se trompent. Si je ne le dépasse pas, je vais l’égaler », a-t-il prevenu.

Du haut de ses 77 ans, le patriarche du CCGT, Djafar Héma est né en 1944 à Nangolofasso dans la commune de Douna, province de la Leraba, région des Cascades. A cause d’une forte relation d’amitié, son père alla s’installer à Gouindougouba situé dans la commune de Soubakaniédougou province de la Comoé, région des Cascades. Après l’école rurale à Gouindougouba, il rejoint à pied Bondokyu dans la Boucle du Mouhoun, pour apprendre le coran. Après des connaissances de base acquises à Bondokuy, il met le cap sur Djéné au Mali afin d’approfondir ses connaissances.

Des années plus tard, il revient à Bobo-Dioulasso afin de se préparer pour faire les bénédictions de fin d’études du coran. Une fois prêt, il repart à Djéné cette fois-ci, avec ses premiers élèves coraniques à savoir Moussa Ouattara et Idrissa Ouattara, tous ses cousins. Ils passèrent ensemble trois ans à Djéné, avant de revenir s’installer à Bobo-Dioulasso en 1971 où il prêche. Il crée en 1992, le Comité culturel de la génération des trois Testaments (CCGT). Il a beaucoup d’adeptes à Banfora, dans la cité du Paysan noir.

Mamadou YERE

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