Développement des filières culturelles
La touche de Dr Jacob Yarabatioula à travers deux livres
Dr Jacob Yarabatioula a présenté au public bobolais deux livres intitulés « Industries culturelles et créatives au Burkina Faso : Trajectoires et enjeux » et « Industries culturelles et créatives au Burkina Faso : Analyse des filières », le jeudi 14 octobre 2021, à Bobo-Dioulasso.
« Industries culturelles et récréatives au Burkina Faso : Trajectoires et enjeu » et « Industries culturelles et créatives au Burkina Faso : Analyse des filières ». Tels ont été les deux ouvrages publiés aux Editions L’harmattan, présentés le jeudi 14 octobre 2021, à l’Institut français de Bobo-Dioulasso par Dr Jacob Yarabatioula. Dans le premier ouvrage (240 pages), l’auteur souligne que les industries culturelles ne sont pas des industries comme les autres. Son développement au Burkina Faso est en marche depuis les indépendances et s’est accentué lors de ces dix dernières années, a-t-il noté. Pour Jacob Yarabatioula, les industries culturelles et créatives pourraient créer des richesses et des emplois au Burkina Faso. Malgré les efforts et les avancées dans le secteur, Jacob Yarabatioula note la faible industrialisation de la culture et son apport à l’économie nationale n’est pas assez significatif. « Les discours et les pratiques sont souvent contradictoires et les politiques publiques manquent de pragmatisme », soutient-il. Face à cette situation, couplée avec les mutations au niveau global des industries culturelles, le livre, a-t-il précisé permet de comprendre comment se construisent, se structurent et s’organisent les industries culturelles et créatives au Burkina Faso.
Le second livre intitulé « Industries culturelles et créatives au Burkina Faso : Analyse des filières » fait un panorama sur les industries culturelles et créatives au Burkina Faso. L’auteur y aborde les différentes filières avec une observation sur le brouillage des frontières autrefois bien distinctes. Jacob Yarabatioula revient non seulement sur les difficultés rencontrées par les filières traditionnelles comme le livre et le cinéma mais aussi sur les défis des filières émergentes comme le jeu vidéo et le design. En effet, selon l’auteur, la surface du marché local et même régional ne favorise pas automatiquement la commercialisation des produits culturels industrialisés. En outre, la fragilité organisationnelle des acteurs rend compte de la faible financiarisation des entreprises culturelles et ne garantit pas un plein essor de ces dernières. Pour lui, l’incursion du numérique reste un défi à relever tant que l’accès au capital et à la technologie ne seront pas garantis, et les capacités entrepreneuriales des acteurs renforcées d’une part, et les conditions du marché et le cadre réglementaire améliorés d’autre part. En somme, les deux ouvrages permettent aux acteurs culturels d’appréhender les enjeux des filières culturelles dans la perspective de leur développement. Egalement, les deux ouvrages constituent une feuille de route pour le développement des industries culturelles et créatives face à la concurrence et à la prédominance des produits culturels occidentaux.
Boudayinga J-M THIENON
