Renforcement de la résilience des ménages
Le RESICOM pour des réponses durables
Le ministère de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation a lancé, le lundi 11 octobre 2021 à Dédougou, le projet « Renforcement de la résilience communautaire des ménages agrosylvopastoraux dans les régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun (RESICOM) ».
Le projet « Renforcement de la résilience communautaire des ménages agrosylvopastoraux dans les régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun (RESICOM) » entend contribuer au renforcement durable de la résilience des ménages, y compris les Personnes déplacés internes (PDI) dans les deux régions. Ledit projet a été lancé, le lundi 11 octobre 2021 à Dédougou, par le ministère de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation. Financé par l’ambassade royale du Danemark au Burkina Faso à hauteur de plus 5, 59 milliards F CFA, le projet sera mis en œuvre dans 20 communes par le consortium Solidar suisse et SOS Sahel, avec l’appui de ses partenaires locaux. D’une durée de 54 mois à compter de juillet 2021, ce projet vise à améliorer la résilience de 10 000 ménages dont 2 000 de PDI face à l’insécurité alimentaire grâce au renforcement de leurs moyens d’existence et de production. Pour le représentant pays de Solidar Suisse, Dieudonné Zongo, le RESICOM qui vise à trouver des réponses durables aux préoccupations des populations dans sa zone d’intervention s’articule en trois composantes. La première, a-t-il laissé entendre, va consister au « relèvement précoce » des ménages vulnérables. Ce qui va leur permettre d’obtenir des revenus et, par la même occasion, poursuivre des activités génératrices de revenus. Cela, a précisé M. Zongo, se fera par un accompagnement pour l’embouche de petits ruminants et des activités à haute intensité de main d’œuvre. La deuxième composante du projet, a-t-il ajouté, s’attèlera au renforcement des moyens d’existence par la reconstitution du cheptel, des aménagements d’espaces pastoraux, de bas-fonds, de périmètres maraîchers et la récupération des terres dégradées. Des unités économiques seront créées, les femmes et jeunes seront accompagnées à travers des formations et l’appui à la mobilisation des financements et la sécurisation foncière.
120 000 bénéficiaires
La dernière composante, selon le représentant pays de Solidar Suisse, œuvrera pour que les bénéficiaires vivent dans un environnement de paix et de cohésion sociale. Pour ce faire, a-t-il souligné, RESICOM va travailler en intelligence avec les communes, les communautés et les services publics. A terme, a-t-il poursuivi, le projet compte impacter directement la vie d’environ 120 000 personnes dont 34 000 femmes et 7 000 jeunes. Il a rassuré que le consortium et les partenaires travailleront à réussir la mise en œuvre du projet pour mériter la confiance du Danemark. Pour ce faire, il a souhaité l’accompagnement des autorités des deux régions pour concrétiser les résultats escomptés.
Le ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo, tout en saluant les efforts du Danemark pour accompagner le pays des Hommes intègres, s’est réjoui de constater que les actions de RESICOM s’intègrent dans le Nouveau référentiel national de développement 2021-2025 (PNDES-II), qui ambitionne de rétablir la sécurité et la paix, renforcer la résilience de la nation et transformer structurellement l’économie burkinabè pour une croissance forte, durable et inclusive. C’est pourquoi, il s’est engagé à soutenir le Consortium pour faire de ce projet une réussite. Il a ainsi invité les services centraux et déconcentrés à soutenir les partenaires dans la réalisation de leur mission pour garantir un succès au projet RESICOM.
Adama SEDGO
