Projet d’appui à la promotion des filières agricoles

Le bilan de l’Unité régionale de Bobo-Dioulasso passée à la loupe

 

L’Unité de coordination régionale de Bobo-Dioulasso du Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) a organisé, le lundi 11 octobre 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier afin de faire le bilan des activités réalisées au cours de l’année en cours et aussi à faire des programmations pour l’année 2022.

 

L’Unité de coordination régionale de Bobo-Dioulasso du Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) a passé au peigne fin le bilan de ses activités 2021. C’était le lundi 11 octobre 2021 au cours d’un atelier annuel. D’entrée, le chef d’antenne de l’Unité de coordination régionale du PAPFA, Issa Kouadima, a jugé le bilan de la mise en œuvre du projet « satisfaisant ». De ce bilan, il ressort que l’Unité de coordination régionale de Bobo-Dioulasso du PAPFA a réalisé plusieurs activités au profit des acteurs du monde rural des régions des Hauts-Bassins et des Cascades au cours de l’année 2021. La coordination du projet, a-t-il fait savoir, a accompagné environ 190 organisations de producteurs avec une enveloppe financière de près de 540 millions F CFA.

Toute chose qui a permis aux bénéficiaires d’acquérir des intrants et du matériel pour entamer « sereinement » la campagne agricole 2021-2022. Des sessions de formation sur la gestion financière et matérielle et sur les itinéraires techniques de production du riz, du niébé, du sésame et des cultures maraîchères ont aussi été organisées au profit de près de 6 000 producteurs, a poursuivi Issa Kouadima. De plus, a-t-il dit, dans le cadre de l’initiative présidentielle « produire un million de tonne de riz », l’Unité de coordination régionale a aménagé près de 640 hectares de bas-fonds pour la production.

Les acteurs du monde rural ont aussi eu droit à une formation en lien avec la gestion de l’entreprise et l’entrepreneuriat. Poursuivant, le chef d’antenne a indiqué que 51 hectares de jardins maraîchers avec des puits à grands diamètres et 15 hectares de jardins maraîchers avec un système de pompage d’eau à travers l’énergie solaire ont été aménagés.

A l’en croire, le projet a financé 355 microentreprises à hauteur d’environ 450 millions F CFA pour des financements allant de 600 000 à 2 800 000 F CFA. En ce qui concerne les sous-projets de développement des filières agricoles, l’unité régionale a dit avoir sélectionné trois sous-projets qui seront financés en 2022. Chaque sous-projet sera subventionné à hauteur de 12 millions F CFA. Par ailleurs, au cours de l’année 2021, le projet a sélectionné près de 540 microentreprises qui seront financées au cours de l’année 2022.

 

Des acquis mais des difficultés

 

Malgré les acquis engrangés sur le terrain, le chef d’antenne, Issa Kouadima, a déploré certaines difficultés rencontrées dans de la mise en œuvre des activités du programme, en lien avec à l’apparition de la pandémie du COVID-19 et à la situation sécuritaire du pays. « Avec le COVID-19, beaucoup d’actions ont été suspendues à cause des restrictions budgétaires. Mais nous allons reprogrammer ces activités en 2022 avec la collaboration du partenaire financier, le Fonds international de développement agricole (FIDA). Et l’autre difficulté est liée à la situation sécuritaire du pays. Malheureusement, il y a des communes auxquelles nous ne pouvons plus accéder, rendant les activités difficiles dans ces localités », a-t-il déploré. En termes de perspectives pour l’année 2022, les acteurs du projet entendent programmer des activités afin de consolider les acquis déjà engrangés sur le terrain et de poursuivre avec les activités régaliennes.

Il s’agit notamment des aménagements de bas-fonds, de l’accompagnement des microentreprises et des organisations de producteurs. Pour l’année 2022, il est aussi prévu la réalisation des pistes de dessertes agricoles dans certaines localités d’intervention du projet. « Des études ont été menées et les pistes seront aménagées en 2022. Nous avons des magasins de stockages dont les travaux sont engagés et qui seront opérationnels en 2022. Ce sont au total 11 magasins qui ont été réalisés cette année, dont 4 magasins de 60 tonnes pour les céréales et 7 magasins de 10 tonnes pour la conservation de l’oignon », a-t-il fait savoir.

Le directeur régional en charge de l’agriculture des Hauts-Bassins, Julien Ouédraogo, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier. Pour lui, cette rencontre est un devoir pour les acteurs de se pencher sur les acquis du projet, relever les insuffisances, afin de mieux se projeter dans l’avenir.

Boudayinga J-M THIENON

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