Utilisation du logiciel de gestion de la chaine administrative

Des magistrats et greffiers de quatre juridictions pilotes outillés

 

Tenkodogo, (AIB) –Débuté le 9 août 2021 à Tenkodogo, l’atelier de formation des magistrats et greffiers des juridictions pilotes à l’utilisation du logiciel de gestion de la chaine administrative,  prend fin ce samedi .C’est la ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique (MJDHPC), Victoria Ouédraogo/Kibora, qui a présidé, en présence du représentant-résident du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), Mathieu Ciowela, l’ouverture dudit atelier.

 

Pour mieux exploiter les technologies de l’information et de la communication dans la réalisation de sa mission, le ministère de la justice, des droits humains et de la promotion civique (MJDHPC), s’est doté en 2018, d’un schéma directeur informatique qui s’étend sur la période 2018-2022. Parmi les projets identifiés pour être mis en œuvre, figure le projet d’informatisation de la chaine administrative.

Le logiciel de gestion de la chaine administrative a été développé par les informaticiens de la direction des services informatiques du MJDHPC, en collaboration avec leurs collègues d’autres structures de l’administration publique, avec l’appui de la Banque Mondiale à travers le Programme de  Modernisation de l’Administration Publique.

Cet outil va permettre, a déclaré la ministre de justice, des droits humains et de la promotion civique, Victoria Ouédraogo/Kibora, le traitement des dossiers depuis l’enregistrement de la requête jusqu’à l’enregistrement de la décision finale, en passant par la mise en état et les conclusions du commissaire du gouvernement. Cet outil qui permettra au ministre de la justice de disposer de sa première version stable du logiciel de gestion de la chaine administrative, prête à être mise en exploitation, constitue la phase ultime de concrétisation du projet d’informatisation des tribunaux administratifs pilotes.

La ministre de justice, Victoria Ouédraogo/Kibora a par ailleurs indiqué que la concrétisation de ce projet permettra de franchir un pas important dans la digitalisation du service public de la justice tant souhaitée par tous depuis plusieurs années. En attendant la vulgarisation de ce logiciel à l’ensemble des tribunaux administratifs du pays, le MJDHPC a entrepris d’informatiser la chaine administrative afin de faciliter et de fiabiliser le processus de traitement des affaires au sein des Tribunaux administratifs pilotes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Dédougou et Tenkodogo, dans le cadre de la mise en œuvre de son  schéma directeur informatique.

Du 9 au 14 août, ces magistrats et greffiers des juridictions pilotes, ont été formés sur les modules suivants : «Administration», «Configuration des audiences», «Préparation des dossiers pour l’audience», «Traitement des dossiers après l’audience» et «Statistiques». L’objectif rechercher à travers cette formation est permettre aux participants de maitriser le processus de traitement des dossiers à travers le logiciel.

Elle vise de façon spécifique à les permettre  de maitriser le processus de traitement des dossiers au niveau du greffe du siège et commissariat du gouvernement. Il s’est agi, au cours de cette session de cinq jours formation, de vérifier l’adéquation entre les fonctionnalités développées par les informaticiens et les besoins exprimés par les utilisateurs et de corriger les éventuels écarts. «Le développement du logiciel de gestion de la chaine administrative, fruit de la coopération avec la Banque Mondiale, consacre l’entrée dans le numérique de la justice au Burkina Faso. Il a en outre ajouté que cette formation s’inscrit dans le cadre du processus de modernisation du système judiciaire engagé par le gouvernement burkinabè, devra améliorer la qualité des prestations et l’efficacité de la justice et mieux, de la rendre plus accessible aux justiciables, plus transparente et plus rapide car, les procédures judiciaires ont été qualifiées de lentes, lourdes et parfois moins transparentes», a souligné le représentant-résident du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), Mathieu Ciowela. Il ajouté que l’informatisation de la chaine administrative permet de stocker les données de façon sécurisée et d’en avoir accès à tout moment, tout en assurant une meilleure traçabilité des dossiers traités, de réduire les coûts tant pour l’administration que pour l’usager et de diminuer les risques de corruption, un phénomène qui gangrène les services publics. Selon lui, l’appui du PNUD dans ce processus à travers le Programme Cohésion sociale, sécurité et Etat de droit (COSED), à l’utilisation de ce logiciel, vise à rendre effective la mise en service de cet outil  dans le but de satisfaire les justiciables et contribuer ainsi à améliorer l’offre de justice. Victoria Ouédraogo/Kibora a exhorté les participants à s’approprier véritablement ce logiciel qui sera bientôt leur principal outil de travail.

Bougnan NAON
naon_2012@yahoo.fr

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