Province des Banwa

 

La population réclame le désenclavement de leur province

 

La population de la province des Banwa a battu le pavé, le lundi 26 juillet 2021 à Solenzo pour réclamer le bitumage des routes Solenzo Koundougou et Solenzo Dédougou.

 

A l’appel des responsables des Organisations de la Société Civile (OSC) des Banwa, plusieurs centaines de personnes ont répondu présents à cette marche, sur le terrain de l’école Solenzo « A » en cette matinée du lundi 26 juillet 2021. Ils se attroupé sur ce site avant de faire le tour de la ville pour se rendre au Haut commissariat où une déclaration a été lue à haute voix avant d’être remise au Haut commissaire,  Sahabani Zeba. Tout au long de la marche, on pouvait lire sur les affiches et les pancartes  inondant la foule « Ouaga, 26km pour 19 milliards et Banwa 75km pour 11 milliards » ; « nous voulons notre route » ; « le CMA est comme une porcherie ».

Selon le porte-parole des OSC Adama Arma, « la population dit non à l’oubli du gouvernement » et invite la population à marcher pacifiquement.

Pour Adama Arma, se pose la question de savoir si le gouvernement n’a pas oublié la population?  Depuis le redécoupage territorial de 1995 qui a vu la création de la province des Banwa, a-t-il renchérit, on note de son avis,  « une absence notoire » d’infrastructures routières, marchandes et à vocation sociale. Et d’ajouter  que la province des Banwa qui demeure l’un des  greniers du Burkina Faso n’a pas de route, ni de plaines aménagées ou de retenues d’eau.

Selon toujours le porte-parole, la coalition des organisations de la société civile des Banwa dénonce l’abandon de leur province. C’est pourquoi, la coalition provinciale soutenue par celle régionale exigent du gouvernement entre autres : l’accélération des travaux du bitumage de l’axe Solenzo-Kouka-Koundougou, le démarrage du bitumage de l’axe Solenzo-Sanaba-Dédougou, le bitumage de la route Sanaba Balavé Tansila, l’implantation et l’extension de la SONABEL dans toute la province, la construction et l’équipement adéquat d’un hôpital de référence à Solenzo.

« Nous sommes fatigués de vivre ce malheureux sort que le gouvernement nous réserve comme si nous ne comptions pas parmi les enfants de ce pays »: ajoute Adama Arma.

 

De leur côté, pour soutenir la marche, les commerçants ont décidé  une ville morte en fermant le marché et les transporteurs ont annulé ce lundi tous les voyages.

Les marcheurs affirment que dans quelques mois si rien n’est fait, ils pourraient à nouveau la rue et plus mobilisés.

Salifou OUEDRAOGO

        (AIB- Solenzo)

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