Lutte contre la pratique de l’excision

 

Des ASBC du Mouhoun renforcent leurs capacités

 

Le conseil national de lutte contre la pratique de l’excision a organisé du 24 au 30 mai 2021, des sessions de formation sur la lutte contre la pratique de l’excision et le mariage des enfants au profit des agents de santé à base communautaire.

 

Le secrétariat permanent du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) souhaite que les agents de santé à base communautaire (ASBC) s’engagent davantage dans la lutte contre l’excision et le mariage des enfants dans leur localité respective. C’est pourquoi, en collaboration avec la direction provinciale en charge de la femme du Mouhoun, il a tenu du 24 au 30 mai 2021, une série de formations au profit de 424 ASBC des sept communes de la province. Ce dimanche 30 mai 2021, c’était au tour des ASBC de la commune de Dédougou de bénéficier de cette formation.

Pendant une journée, ils ont eu droit à des communications suivies d’échanges et de partage d’expériences sur les conséquences néfastes de l’excision et du mariage des enfants, sur la loi portant répression de l’excision, et sur le rôle des ASBC dans la lutte pour l’élimination des deux fléaux. Dans le contexte marqué par la COVID-19, des séances de sensibilisation sur les mesures barrières ont été intégrées aux différentes sessions. Raymond Zongo du SP/ CNLPE a rappelé que les ASBC vivent au sein des communautés et constituent une interface entre les habitants d’une localité et les structures de santé. « Dans le cadre de la lutte contre ces deux fléaux, ces derniers peuvent être des vecteurs pouvant entrainer la population à un changement de comportement dans le sens de l’abandon de l’excision et le mariage des enfants. D’où ce renforcement de leurs capacités », a-t-il justifié.

Pour le représentant de la direction provinciale en charge de la femme, Djakaria Camara, ces formations sont très importantes car ces pratiques existent toujours dans la province. « Selon nos données, au premier trimestre 2021, nous avons enregistré plus d’une dizaine de cas de mariages des enfants et la fille la plus jeune a 14 ans », a déploré M. Camara. Avec ces formations, a-t-il espéré, les ASBC verront leurs capacités renforcées et pourront s’engager véritablement à accompagner la direction provinciale dans la lutte contre les deux pratiques. Auparavant, c’était les ASBC de la province des Balés qui ont été formés sur les mêmes thématiques. A terme, c’est au total, 780 ASBC des 17 communes que comptent les deux provinces qui ont bénéficié de ce renforcement de capacités.

Adama SEDGO

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