Commune de Banfora

Un imam sunnite molesté à Diarabakoko

 

Le lundi 17 mai 2021 aux environs de 19 heures, un accrochage a eu lieu entre un Imam Sunnite et un groupe de personnes de la communauté Ançar Dine à Diarabakoko un village situé à 30 kilomètres de Banfora vers Niangoloko. Cet accrochage a occasionné des dégâts matériels. A l’heure où nous tracions ces lignes, le calme est revenu et l’affaire confiée au procureur du Fao du tribunal de grande instance de Banfora.

 

Un Imam molesté, des portes et des fenêtres de maison défoncées, un mur terrassé, des motos caillassées.., tel est le spectacle laissé par le courroux d’un groupe de jeunes affilés à la communauté Ançar Dine dans la soirée du lundi 17 mai 2021 au domicile de l’imam sunnite à Dirabakôkô, localité située à une trentaine de kilomètre de la cité du Paysan Noir sur l’axe Banfora-Niangoloko dans la province de la Comoé. Selon des indiscrétions d’une source du camp Ançar Dine sous anonymat, tout est parti de l’organisation d’une manifestation à Diarabakôkô.

Pour la réussite de telle manifestation, comme il est de coutume, les organisateurs avant l’heure, font le tour des personnalités de la localité pour avoir leurs bénédictions. C’est dans cette dynamique, poursuit la source, que de passage devant la cour de l’Imam Sunnite qui précède celle de l’Imam de la mosquée Ançar Dine, le groupe aurait été pris à partie par l’Imam de la mosquée Sunnite. « Muni d’une hache, il serait rendu devant la cour de l’Imam Ançar Dine et a assené des coups sur deux motocyclettes », affirme-t-elle. Pour se défendre, le groupe de jeunes, s’en est pris à lui en lui administrant des coups. Il a même été pourchassé jusque dans son domicile, aux dires de l’anonyme. C’est en tentant de le déloger que les portes et les fenêtres ainsi que le mur ont été défoncés.

La source d’Ançar Dine soutient qu’il n’y a pas un antécédent qui laisse présager un quelconque conflit religieux entre les deux communautés dans la localité. Un argument contredit par l’Imam victime de la bastonnade qui soutient que cette affaire est liée à un leadership entre les deux communautés à Diarabakôkô. Pour lui, lorsqu’il  qu’il a voulu comprendre le mobile du groupe de jeunes qui se sont présentés devant son domicile aux environs de 19 heures, ce sont des bastonnades qui se sont engagées sans aucun procès. Il soutient avoir eu la vie sauve grâce à ses jambes. Et c’est le mur de derrière sa cour qu’il a pu échapper à ses agresseurs dont l’intention était sa mort, selon ses explications. C’est pensant que l’homme de Dieu s’était refusé dans sa maison, ils s’en sont pris aux portes et aux fenêtres pour le dénicher de sa cachette, argue l’Imam molesté. En attendant, le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Banfora a été saisi de l’affaire pour suite à donner.

 

Mamadou YERE

                                                                                                      ( AIB/Comoé)

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