Conflits communautaires dans le Poni

 

Les dozos prônent la cohésion sociale

 

L’Association des dozos du Poni a tenu le samedi 20 février 2021 à Gaoua, une assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle les membres ont échangés sur leur contribution pour un vivre-ensemble entre les différentes communautés de la région du Sud-Ouest.

 

Accusée par une partie de la population de la région du Sud-Ouest d’avoir participé aux incidents sur le site d’orpaillage de Djikando dans la commune de Gaoua le 31 janvier dernier, l’association des dozos du Poni se démarque de ce conflit qui a causé la mort de neuf personnes. Les membres de cette association l’ont fait savoir  au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue le samedi 20 février 2021 à Gaoua. Le secrétaire général de l’association des dozos du Poni,  Nouhoun Palenfo, a indiqué que suite à ces événements, il était bon de convoquer les membres afin de les rappeler les missions de l’association qui consistent à collaborer avec les autorités. « Nous leur disons qu’on ne doit pas se rendre justice », a-t-il ajouté tout en appelant les auteurs de la tuerie à répondre de leurs actes. Il a dénoncé des « prétendus » maitres dozos, détenteurs de pouvoirs occultes mais qui manquent d’éthique et de morale à même de conseiller leurs adeptes à adopter des comportements décents prônés par la confrérie. « Notre association ne saurait tolérer la présence à ses côtés de prétendus dozos nuisibles aux efforts de sécurisation de la paix et de la cohésion. Par conséquent, nous déclinons toutes responsabilités face aux actes d’incivisme et de vandalisme qui ont été, et qui viendraient à être posés », a dit Nouhoun Palenfo. En outre, il a soutenu que sa structure est mobilisée aux côtés des forces de défense et de sécurité afin de contribuer à préserver la paix, et à évincer les conflits et l’insécurité. Selon lui, le Burkina Faso est l’un des pays de la sous-région où différentes communautés vivent en symbiose. Cependant, a-t-il mentionné, la recrudescence des conflits communautaires ces dernières années nécessite de la part des différentes couches sociales, professionnelles, administratives et politiques, religieuses et coutumières, un ressaisissement afin qu’elles jouent leur rôle de porteur de la paix pour la promotion du développement dans l’unité d’action et de la cohésion sociale. Le secrétaire général de la province du Poni, René Karambiri, a salué cette initiative de l’association des dozos du Poni qui vise à promouvoir la cohésion sociale. De son avis, tout le monde doit s’impliquer afin que les communautés puissent vivre en paix au Burkina. « Je les appelle à collaborer avec les forces de défense et de sécurité », a lancé René Karambiri.

Joseph HARO

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