Lycée de Daboura dans les Banwa

Les élèves réclament leurs notes d’évaluation

Les élèves du lycée de Daboura situé à 17 km de la ville de Solenzo ont été en mouvement d’humeur ce lundi 25 janvier 2021. Ils réclament du proviseur et des enseignants leurs notes.

Les élèves du lycée de Daboura ont déserté les salles de classes ce lundi 25 janvier matin pour exprimer leur mécontentement envers le proviseur Mamadou Traoré et exiger leurs notes dans certaines matières. Selon le porte-parole des élèves (sous anonymat), les classes de 4e  et 3e  n’ont pas obtenu leurs notes depuis la rentrée scolaire 2020-2021. Aussi, il a déploré le coût élevé des frais de scolarité de 19 100 FCFA et la réinscription de certains exclus des sommes de 25 000 à 50 000 F CFA. Interrogé sur le refus de transmettre les notes aux élèves, le secrétaire général de la section de la province des Banwa de fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), Fingou Héma, s’exclame : « le lycée de Daboura est pourri. Le proviseur est devenu un dictateur et fait le commerce de place tout en refusant d’honorer ses engagements ».

M. Héma a dit respecter un mot d’ordre de son syndicat car les enseignants, poursuit-il, devraient percevoir les primes de professeurs principaux qui n’ont jamais été données. « Cet argent nous a fait savoir le proviseur, aurait été utilisé par l’intendant du lycée à d’autres fins. C’est pourquoi nous avons bloqué les notes des élèves en attendant que l’administration s’exécute », a expliqué le Secrétaire général de la F-SYNTER/ Banwa. Il a confié que le réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a été saisi pour les cas de vente de places. « C’est devenu du commerce. Et actuellement dans toutes les salles les effectifs vont de 80 à 115 élèves », a fait remarquer M. Héma. Quant au mis en cause, Mamadou Traoré, il dénonce une instrumentalisation des élèves par des personnes malintentionnées.

« Des élèves sont venus me rencontrer pour réclamer leurs notes.  Je leur ai envoyé vers leurs professeurs car je ne peux forcer aucun professeur », a-t-il ajouté. Pour le cas d’élèves exclus et réinscrits, le proviseur dit être au courant de 38 apprenants au lieu d’une centaine comme l’on fait croire. Et de confier que ces 38 cas sont en phase de rentrer en possession de leur argent. Pour le proviseur, le secrétaire général, Fingou Héma qui ne dispose pas d’heures supplémentaires avait menacé de bouleverser l’année scolaire. En effet, M. Traoré estime que les mouvements des élèves sont guidés par ce professeur. Aux environs de 10h30, la situation s’est améliorée avec l’arrivée du directeur provincial des enseignements post primaires et secondaires, Nathan Traoré qui a rencontré toutes les parties afin de trouver une issue favorable pour la reprise des cours.

                                                                                         Salifou OUEDRAOGO      

                                                                                         (Correspondant AIB)

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