Bobo-Dioulasso : La police municipale met en fourrière une centaine de taxis fonctionnant au gaz butane

Ouagadougou, 01 déc. 2020(AIB)-La police municipale de Bobo-Dioulasso a mis mardi, en fourrière, une centaine de taxis fonctionnant au gaz butane, quatre jours après le tragique accident à Ouagadougou, d’un minibus qui avait en soute, des bouteilles de gaz butane.

La Police municipale de Bobo-Dioulasso a engagé une chasse contre les taximen utilisant les bouteilles de gaz butane comme carburant. Environ une centaine de taxis ont été saisis et mis en fourrière dans la journée du mardi 1er décembre 2020.

Selon le directeur de la police municipal de Bobo-Dioulasso, Seydou Coulibaly, cette opération fait suite à l’explosion d’un car de transport en commun la semaine dernière à Ouagadougou.

D’après lui, ces taxis constituent un danger pour la population bobolaise.

«Chaque taxi contient au moins deux bouteilles de gaz butane. Avec l‘utilisation des bouteilles par les taximen, le risque de danger est très élevé. Autant de véhicules autant de risque »,a-t-il indiqué.

« Les acteurs du transport urbain jouent un rôle important dans la société mais lorsque leurs véhicules constituent un danger pour la population, c’est le lieu d’attirer leur attention », a-t-il laissé entendre.

Poursuivant, il a souligné que l’opération vise à sensibiliser les taximen sur les dangers de l’utilisation des bouteilles de gaz.

A côté de la sensibilisation, a fait savoir le commandant Seydou Coulibaly, les taximen paieront il y des contraventions conformément.

Par ailleurs, il a invité les conducteurs de taxi à abandonner cette pratique. Car, a-t-il soutenu, la police municipale ne compte pas attendre la survenue d’un drame avant d’agir.

En rappel, le 27 novembre 2020, six passagers ont péri dans l’explosion accidentelle, à la périphérie-ouest de Ouagadougou, d’un minibus qui transportait une vingtaine de personnes et des bouteilles de gaz butane en soute.

Le phénomène des taxis modifiés pour fonctionner avec du gaz-butane pour des raisons économiques, a débuté il y a plusieurs années dans la deuxième ville du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso (365km, Ouest), avant de gagner la capitale Ouagadougou.

Malgré les campagnes de sensibilisation et de répression, la pratique s’est banalisée et concernerait même des véhicules de particuliers.

Agence d’information du Burkina

Boudayinga J-M THIENON

 

 

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