Campagne agricole humide 2020-2021 dans les Cascades

 

L’espoir est permis Malgré un démarrage difficile 

 

Dans le cadre du suivi des activités de la campagne agricole de saison humide 2020-2021, le Ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles Salifou Ouédraogo effectue une visite de terrain dans l’Ouest du Burkina les 19, 20 et 21 août 2020, afin de constater de visu les réalités Salifou Ouédraogo et sa suite ont entamé cette sortie par les Cascades le 19 août  2019, en se rendant dans plusieurs exploitations agricoles dans la région de Cascades. Nonobstant le démarrage tardif de la campagne agricole, la situation est « assez bonne » et une bonne récolte est envisageable si les pluies continuent jusqu’en octobre.

 

Tôt en cette matinée du 19 août 2020, le Ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles Salifou Ouédraogo et sa suite, accompagnés des autorités locales, ont mis le cap sur Nafona, Toumousseni et Tiampagora. Champs de Riz, maïs, arachides, haricots, niébé, pastèques… ont été visités. Dans chacun de ces trois sites parcourus, l’objectif était identique. En somme, le Ministre est allé sur le terrain, pour apprécier l’état de mise en œuvre des activités de production ; échanger avec les producteurs sur leurs préoccupations spécifiques à la production, et enfin leur prodiguer des conseils et encouragements.  A Nafona village situé à quelques encablures de Banfora, le Ministre a visité l’exploitation agricole de Tiacoumbié Sirima.

Chez cet entrepreneur agricole qui est devenu une icône dans le domaine de l’agriculture dans les Cascades, Salifou Ouédraogo et sa suite ont visité plusieurs emblavures dont 05 ha de maïs Komsaya et 02 ha de riz pluvial strict FKR45N tous au stade d’épiaison, 02 ha de riz pluvial strict Nerica 4 au stade de tallage/montaison et 03 ha de pastèque Kaolac au stade de levée. Dans cette exploitation agricole, les responsables régionaux en charge de l’agriculture, ont voulu montrer à leur Ministre et à sa suite, l’engagement des acteurs des Cascades dans la production du riz, notamment la production intensive du riz pluvial strict dans le cadre de l’initiative présidentielle à savoir ; « un million de tonnes de riz pour 2020 ».

Selon Marius Sanon, le directeur régional en charge de l’agriculture, Sirima Tiacoumbié en tant leader du monde agricole, a été identifié, afin d’inspirer d’autres producteurs de la région. Tout comme chez les autres producteurs, monsieur Sirima éprouve aussi quelques difficultés. Il a évoqué principalement l’écoulement de sa production de maïs, l’acquisition de semences, l’acquisition de la main d’œuvre qui se fait de plus en plus rare du fait de l’expansion de l’orpaillage dans la région, et le mécanisme de distribution des intrants.

En réponse, le Ministre s’est voulu clair ; «les intrants subventionnés sont destinés aux petits producteurs ». Pour ce qui concerne l’écoulement de sa production, Salifou Sawadogo a invité Tiacombié a bien entretenir sa production pour minimiser les attaques et l’a rassuré que toute sa production sera achetée. Pour le Ministre Salifou Sawadogo, la Centrale d’approvisionnement en intrants et en matériels agricoles (CAIMAN) qui sera bientôt opérationnelle va aplanir beaucoup de difficultés liée à ces questions.

 

Les exploitations résilientes aux changements climatiques

 

Comme exploitation rizicole, le Ministre Sawadogo a aussi visité un bas-fond aménagé par le PIGO/MAAH à Tiampagora situé à 30 km de Banfora, où 95 femmes et 43 hommes réunis au sein du groupement « Ouékanyé » exploitent 31,22 ha de riz. A en croire la présidente du groupement Miténa Soulama, sur ce site, les difficultés majeures sont liées à l’installation tardive des pluies et à la pluviosité faible et erratique. A l’issue de sa visite dans ce bas-fond, le Ministre de l’agriculture s’est réjoui de plusieurs avancées dont la contractualisation pour racheter le riz paddy qui sera produit sur ce site.

Il a réaffirmé la volonté du gouvernement d’accompagner les producteurs avec une mention spéciale aux femmes. Après Nafona dans la commune de Banfora, le cortège du Ministre s’est ébranlé vers Toumousseni pour visiter l’exploitation agricole de Madou Héma, Président de la délégation consulaire régionale des Cascades qui vient de se lancer dans la production agricole il y a environ 3 ans.

En effet, chez le producteur Madou Héma, le centre d’intérêt de cette visite a été surtout la nouvelle approche du gouvernement ; à savoir un « Modèle d’exploitation pour une transformation structurelle et une résilience du secteur agricole ».Sur ce site, il s’est agit de montrer les bonnes pratiques agricoles, et de voir les avantages de la diversification de la production agricole. Grâce à un appui pilote PAPSA 2019 et avec un financement complémentaire du promoteur, c’est un impressionnant dispositif d’irrigation qui est installé sur ce site de 06,35 ha.

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On y trouve plus d’une dizaine de spéculations en place. Ce modèle d’exploitation a été beaucoup apprécié par les visiteurs du jour et les producteurs présents. Selon le Ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, cette sortie permet d’apprécier l’évolution du nouveau modèle de production «résiliente et performante » qui est entrain d’être développé sur l’ensemble du territoire burkinabé.

Avec ce type d’aménagement a-t-il déclaré, « on peut produire 3 fois dans l’année ; toute chose qui pourrait contribuer à la souveraineté alimentaire ». Aussi, Salifou Ouédraogo se veut confiant quant à l’avenir de cette nouvelle approche : «nous sommes dans une dynamique de l’atteinte de l’initiative du Chef de l’Etat qui est de produire un million de tonnes de riz » ; a-t-il conclu. Après cette phase pilote qui a concerné deux producteurs dans les Cascades, ils sont à présent 5 producteurs qui ont été sélectionnés pour le début de vulgarisation de cette nouvelle approche.

Faut-il le rappeler, la présente campagne agricole humide s’est installée dans la région, mais présente des inquiétudes quant aux hauteurs d’eau et la périodicité des pluies. Les stades phénologiques sont très hétérogènes dans une même localité et d’une localité à une autre. Le cumul des infestations dues à la chenille légionnaire est estimé à 2577 ha dont 1989 ha traités. La campagne est en retard sur la campagne 2019.

Mamadou YERE

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