Bitumage de l’avenue de l’insurrection populaire

 

L’AJUDF interpelle les autorités sur les déguerpissements abusifs de la population

 

Le samedi 08 août 2020 l’Association Jeunesse Unies pour le Développement du Faso (AJUDF) a organisé un point de presse sur le chantier de l’avenue de l’insurrection pour s’insurger contre les agissements des autorités dans le cadre de l’exécution des travaux de bitumage de l’avenue de l’insurrection.

 

Selon le porte parole de l’AJUDF, Yirzoun Yiro Roméo Tiaho qui a lu la déclaration liminaire, des veuves  sans voix ont été intimidées puis chassées de leur domaine en espace de 10 jours, sans aucune mesures d’accompagnement dans le cadre de l’exécution des travaux de construction de l’avenue de l’insurrection populaire.

Très remonté, l’association exige une prise en charge des personnes affectées par ces déguerpissements.  « Comment pouvez vous comprendre que dans un État de droit, on puisse chasser des personnes de leurs habitations sans non seulement les prévenir, mais aussi sans mesures d’accompagnement ».

L’association envisage pour ce faire, une marche qui peut selon le porte-parole survenir à tout moment pour d’une part, exiger la prise en charge des personnes déguerpies et d’autre part exiger un éclaircissement sur le nombre de parcelles restantes au secteur 26 puisqu’avant l’insurrection ; selon eux,  il y a eu un bornage de la forêt sacrée de Kua. Selon L’AJUDF, c’est une déclaration du Maire de l’Arrondissement 5 qui a nécessité cette conférence de presse.

Ce dernier aurait déclaré le 14 juillet dernier que les propriétaires de parcelles du secteur 26  pouvaient commencer à mettre en valeur leur domaine. Or, la plupart de ces attributaires ne logent pas dans les non lotis et n’y ont jamais logés d’ailleurs. « Si l’État n’intervient pas au secteur 26 pour y mettre de l’ordre, la situation sera difficile à gérer ».  Toujours est-il que  la situation semble préoccupante pour ces personnes visiblement sans espoirs et qui selon leurs dires « refusent d’être la houe qu’on accroche à la fin de l’hivernage et qu’on vient décrocher quand s’annonce l’hivernage ».

Frédéric OUEDRAOGO

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