Discours sur l’état de la nation du premier ministre

 

Des avis divergents à Bobo-Dioulasso

 

Dans son discours sur l’état de la nation, le mardi le 19 mai 2020 devant les députés, le premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a abordé divers sujets sur l’action du gouvernement. Pour certain citoyens de Bobo-Dioulasso, ce discours doute donne de l’espoir ;  à l’opposé, d’autres disent restés sur leur soif.

 

Aboubacar Koita, fondateur du complexe scolaire Le Savoir : «C’est avec un grand intérêt que j’ai écouté les mots du premier ministre.  Ce discours s’inscrit dans un contexte particulier au vu de la pandémie du coronavirus et du contexte sécuritaire que vit notre pays, mais je crois que l’on peut quand même garder une lueur d’espoir au vu de ce qui a été dit et des interventions de la part des députés sur les questions posées. Cela témoigne de leur engagement dans la lutte contre les maux de notre société. Concernant le domaine de l’éducation, nous sommes vraiment comme tout autre secteur touchés de plein fouet par le coronavirus. Depuis le 16 mai  2020, le gouvernement a annoncé la fermeture de tous les établissements scolaires en vue de rompre la chaine de propagation du virus. Il est vrai que cette décision s’inscrit dans la dynamique de la lutte contre la COVID-19, mais il faut reconnaitre  que c’est une mesure barrière n’a pas été suivie de mesures d’accompagnement par rapport aux établissements privés. Toutes les scolarités ne sont pas soldées et pourtant il y a toujours des charges. Les parents aussi ne paient pas vu les difficultés qu’ils rencontrent. De plus, les cours ont été reprogrammés pour le 1er Juin, je pense que si cette date n’est pas respectée, l’état n’a vraiment pas d’autres solutions. Il revient aux acteurs de l’éducation de converger les idées pour sauver l’année scolaire. » (Ema_1)

 

 Mamadou Simboro, proviseur du lycée mixte d’Accart-ville : « le discours du premier ministre, M Christophe Joseph Marie Dabiré a été précis et concis. Il a peint la situation nationale réelle et pour ce qui concerne les zones sombres par exemple la mort des douze présumés terroristes, il a indiqué qu’il y’a tout une enquête en cou et j’en suis heureux. » (Ema _2)  

 

Parfait Fabrice Bado, étudiant en licence 3 de Science Biologie à l’université Nazi Boni: « le discours était vraiment attendu par bon nombre de burkinabè. Il fallait qu’il rompe le silence. Personnellement, je me demande si ce discours a vraiment orienter la population burkinabé. Parce que ce discours venait pour orienter plus les burkinabè sur quoi faire ?; Est-ce qu’on peut toujours faire confiance à ce gouvernement ?; Qu’est ce qui a été fait concrètement ?, le gouvernement se doit d’aller au delà des discours, sinon l’on risque de perdre confiance. Moi en tout cas, je suis resté toujours sur ma soif. Et sur le plan sécuritaire, nous le savons bien, que notre pays fait l’objet d’attaques terroristes il y a 5 ans. Je pense qu’il serait mieux d’expliquer au peuple pourquoi nous subissons tout cela ? De plus, il reste beaucoup à faire concernant les déplacés internes. Sur le plan sanitaire, nous avons les mesures barrières édictées par le gouvernement mais je ne vois pas l’importance du couvre feu si dans la  journée, toutes les activités rémunératrice sont permises. » (Ema_3)

 

Flavien Alexis Sonbougma, étudiant en Science économique et de gestion.« j’ai trouvé le discours du premier ministre très sommaire, il nous a raconté tous ce qui est déjà connu. On s’attendait à ce qu’il nous donne des informations qui vont nous convaincre sur l’action du gouvernement. Quand j’ai écouté son discours, j’avais l’impression que le premier ministre ne se rend pas compte de ce qui se passe réellement dans ce pays. Il y a un certain écart entre ce que nous savons et ce qu’il nous donne comme message. Le premier ministre veut vanter le gouvernement, mais il faut qu’il sache que c’est insuffisant. Concrètement, je pense que le gouvernement doit être limpide dans tout ce qu’ils font. Presque toutes les activités ont repris et les élèves sont toujours à la maison parce qu’il n’y a pas de cache-nez. Il revenait au  premier ministre de dire clairement ce qui ne va pas». (Ema_4)

 

                                                                          Propos recueillis par                          Emmanuel Bationo

                                                                                                       (Stagiaire)

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