Education au Mouhoun
Le ministre Ouaro sur les chantiers des infrastructures scolaires
Le ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales a effectué le mardi 11 février 2020, une visite de terrain dans la province du Mouhoun. L’objectif était de constater l’avancement des travaux des infrastructures scolaires et du fonctionnement des adductions d’eau potable
Il est 10 heures 30 minutes ce mardi 11 février 2020. C’est un tonnerre d’applaudissement des bambins, teinté au son de balafond bwa que le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, et sa délégation ont été accueillis à l’école Borakuy « B » au secteur 5 de Dédougou. Un bâtiment flambant neuf trône dans la cour de l’école. Le ministre Ouaro y est conduit pour constater l’effectivité de l’achèvement des travaux de construction et de l’équipement des trois salles, du bureau du directeur, des toilettes et du forage. Contents de ne plus prendre les cours à ciel ouvert sous des hangars de fortune, les élèves de Borakuy « B », par la voix de Prisca Nabi en classe de CM2, ont témoigné leur reconnaissance au premier responsable de l’éducation nationale et à son équipe qui ont œuvré à leur offrir ce joyau.
Cependant, les élèves ont souhaité un renforcement en mobiliers scolaires, une dotation en matériels didactiques, un compendium métrique et scientifique, etc. Les élèves de Borakuy « B », solidaires de leurs frères déplacés internes et de leurs camarades considérés comme des cas sociaux, ont sollicité un soutien afin de leur venir en aide. Pour conclure avec cette liste de doléances, Prisca Nabi, la porte-parole des élèves de Borakuy « B », a demandé la construction d’une bibliothèque dans son établissement, et une dotation des enseignants en ordinateurs portables ou de tablettes numériques.
L’eau des forages est impropre à la consommation
En attendant, les élèves se sont engagés à entretenir ce nouveau local qui vient effacer les salles sous paillotes. A la suite des élèves, les parents ont sollicité la clôture de l’établissement pour mettre à l’abri les enfants. Si à Borakuy « B », les salles de classe n’attendent que les réceptions technique et provisoire pour accueillir les tous premiers élèves, les écoliers de Zéoula doivent patienter trois ou quatre mois pour voir leur bâtiment dont les travaux viennent de démarrer. A Zéoulé et à Worokuy, le ministre en charge de l’éducation nationale s’y est rendu pour s’assurer du fonctionnement des adductions d’eau potable construites pour les élèves. Et le constat est amer. L’eau des forages est impropre à la consommation en raison des débris qu’elle contient. Non content de cette situation inconfortable, M. Ouaro, séance tenante, à joint au téléphone ses services compétentes afin qu’ils rentrent en contact avec l’entreprise qui a réalisé ces forages pour résoudre le problème dans des plus brefs délais. « C’est une sortie qui nous permet, au-delà des chantiers, d’apprécier et d’être informer des défis à relever. Partout où nous sommes passé nous avons constaté les effectifs élevés dans les salles de classes. Dans certaines localités, les directeurs, par manque de salles de classes, ont refoulé des enfants qui étaient en âge d’aller à l’école. Dans certains endroits, c’est un problème de table-bancs qui se pose. En somme, c’est une tournée qui permet de toucher du doigt les réalités et voir comment travailler à relever ces défis qui se posent à nous », explique Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales. Bien avant d’entamer la visite des infrastructures scolaires, Stanislas Ouaro a d’abord fait un tour sur le chantier du marché des fruits au secteur 5 de Dédougou pour constater l’avancement des travaux de ce marché qui rentre dans le cadre du programme d’urgence pour le sahel.
Kamélé FAYAMA