Semaine du numérique

 

Faire du digital, un levier du développement

 

La 15édition de la Semaine du numérique se tient, du 19 au 23 novembre 2019 à Bobo-Dioulasso, sous le thème : « Vers des instruments financiers innovants pour le bien être du citoyen ». La cérémonie d’ouverture a eu lieu, le mardi 19 novembre 2019 en présence du Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré.  

 

Le numérique est, au cours de cette semaine à l’honneur au Burkina Faso. En effet, la Semaine nationale du numérique, activité phare du ministère de Développement de l’Economie Numérique et des Postes, se tient en effet du 19 au 23 novembre 2019 à Bobo-Dioulasso. C’est le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré qui a patronné, dans la matinée du mardi 19 novembre 2019, la cérémonie d’ouverture. Pour lui, il est un impératif que le numérique soit partout au Burkina Faso, pour contribuer à une transformation structurelle de l’économie du pays. « On ne peut pas développer l’économie, le secteur privé, sans faire référence au développement du numérique », a reconnu le chef du gouvernement. Il a, à l’occasion, invité les jeunes à s’approprier les différents outils, et de les utiliser de façon responsable.  « Ce sont les jeunes qui sont les premiers interpelés par le développement du numérique », a-t-il lancé. La présente édition, qui a comme invité d’honneur le Sénégal, se déroule sous le thème « Vers des instruments financiers innovants pour le bien être du citoyen ». Le président du comité national d’organisation, Kisito Traoré, a annoncé un calendrier chargé durant la semaine. Ce sont, entre autres, plusieurs conférences et panels en lien avec le thème, une campagne d’initiation à l’utilisation de l’ordinateur, simultanément dans les trois provinces de la région des Hauts-Bassins. A cette liste, s’ajoutent l’exposition du Salon internationale des TIC et de la bureautique de Ouagadougou (SITICO), et la nuit des TIC.

 

Toucher 75% des adultes à l’horizon 2020-2023

 

Pour le ministre en charge de l’économie numérique, Hadja Fatimata Ouattara, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sont aujourd’hui une affaire de tous. « Les NTIC sont une chance, une véritable opportunité à saisir dans notre quête quotidienne de progrès », a-t-elle lancé. C’est d’ailleurs conscient, a-t-elle dit, que le numérique est un puissant levier de développement, que le gouvernement burkinabè lui accorde une place capitale dans le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES). L’innovation, aux yeux de la ministre, s’impose désormais pour faire face à un monde de compétition. « Nous avons voulu placer l’innovation au cœur de notre action », a affirmé la ministre. L’« ultime » objectif du gouvernement burkinabè comme elle l’a révélé, est d’améliorer l’inclusion financière à travers la finance digitale. Ce qui devrait permettre de toucher 75% des adultes ayant un compte à l’horizon 2020-2023. Un autre objectif, a-t-elle poursuivi, est d’arriver à « zéro cash » dans l’administration, c’est-à-dire, mettre un terme à la manipulation de l’argent physique pour le paiement des services. D’ores et déjà, Hadja Fatimata Ouattara est consciente des défis qui se pointent à l’horizon. Ce sont, entre autres, l’infrastructure de base, l’environnement réglementaire, et la compétence. Mais d’ores et déjà, elle a promis que des actions seront entreprises par les opérateurs de téléphonie pour la couverture de zones blanches. Sur le choix du pays invité d’honneur, il se justifie, selon Mme Ouattara, par la bonne coopération entre les deux pays. Le pays des Hommes intègres, à l’en croire, compte donc s’inspirer de l’expérience du pays de la Teranga en matière de numérique. Et justement parlant du pays « honoré », sa délégation a été conduite par le président de l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication du Sénégal (OPTIC), Antoine NGom. Tout en se félicitant de ce choix, il a rappelé la participation du Burkina Faso au dernier Salon international des professionnels de l’économie numérique (SIPEN), à Dakar, en avril dernier. « Aujourd’hui, la coopération entre le Sénégal et le Burkina Faso, à travers les acteurs privés du numérique, est forte » a laissé entendre le chef de la délégation sénégalaise. Pour M. Ngom, il s’agit aujourd’hui, de s’adapter au rythme du développement du numérique, ou de disparaitre.

Alpha Sékou BARRY

alphasekoubarry@gmail.com

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