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Consolidation de la paix au Sahel

Les capacités d’actions des comités locaux renforcées

Dori, (AIB) – L’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) avec l’appui financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a organisé à Dori une session de formation au profit des membres des 34 comités locaux de paix et de la cellule de veille et d’alerte précoce de jeunes hommes et de femmes de la région du Sahel.

Selon le chargé de suivi-évaluation à l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) Rella Bonego, le Burkina Faso est confronté depuis quelques années à un phénomène d’insécurité grandissante hypothéquant ainsi les différents efforts de développement. Ce contexte d’insécurité, déplore-t-il, avec ses corolaires de pertes en vies humaines a bouleversé les habitudes sociales et créé un climat de méfiance les uns vis-à-vis des autres. « Au regard de la complexité du phénomène et de l’ampleur de ses conséquences, l’Etat et ses partenaires déploient diverses stratégies en vue d’une part de sécuriser le territoire et d’autre part de renforcer la résilience des communautés face à l’extrémisme violent », explique M Bonego. D’où également, a-t-il poursuivi, la nécessité de l’implication des différentes couches sociales dont les jeunes qui constituent la couche la plus importante du Burkina Faso mais aussi vulnérable si certaines conditions résilientes ne sont pas réunies. « Conscient que les forces de défense et de sécurité à elles seules ne peuvent in extenso venir à bout de l’insécurité et du terrorisme sans la participation citoyenne, l’Etat burkinabè a élaboré des textes favorisant la création d’initiatives locales », apprécie Rella Bonego. Dans la lancée, a-t-il ajouté, l’UFC-Dori a entrepris en tandem avec les communautés locales la mise en place des comités locaux de paix (CLP). En effet, il fait savoir qu’il existe dans les provinces du Séno et du Yagha, 34 CLP dont l’objectif consiste à renforcer la cohésion sociale au sein de leurs communautés à travers la prévention et la gestion pacifique des conflits mais aussi d’assurer la veille et l’alerte quotidiennes. Il en est de même pour la cellule de veille et d’alerte précoce de jeunes hommes et de femmes de la région du Sahel composé de 8 membres, renchérit le chargé de suivi-évaluation de l’UFC-Dori. A en croire M Bonego, c’est dans l’optique de renforcer les capacités d’actions des membres des 34 comités locaux et de la cellule régionale de jeunes que la session de formation a été organisé le mercredi 09 octobre à Dori. De façon spécifique, il indique que la soixantaine de participants a été sensibilisé sur la nécessité de l’engagement citoyen à consolider la paix et la sécurité et stimuler du coup une participation en faveur de la collaboration civilo-militaire. Pour ce faire, les participants ont bénéficié de trois communications portant sur les «Mécanismes d’alerte et de veille citoyenne au Burkina Faso », « Rôles et tâches des membres des comités locaux de paix » » et « Système d’alerte et de veille citoyenne : quelles attitudes pour être efficaces ? » De l’avis de l’un des communicateurs, le commissaire de police Georges Camille T Sanon, les CLP et la cellule la veille et l’alerte sont des formes de sécurité communautaire. En clair, il signifie que ce sont des organisations endogènes des populations elles-mêmes afin d’assurer leur propre sécurité. A propos de l’appréciation qu’il fait des CLP et de la cellule régionale, le commissaire de police Sanon révèle que l’expérience a montré que lorsque les communautés sont impliquées dans la conception, la planification et la mise en œuvre de la sécurité en rappelant leurs besoins fondamentaux, l’on se rend compte que les problèmes sécuritaires sont considérablement réduits. Dans un tel contexte, il affirme que les FDS sont confortées dans leur position de protectrice des personnes et de leurs biens. Pour atteindre ce résultat escompté, il a suggéré un certain nombre d’attitudes à adopter par les CLP et la cellule régionale. Le commissaire de police Georges Camille T Sanon a cité entre autre le dialogue et la tolérance interreligieux afin de faire comprendre aux plus jeunes les valeurs et principes du vivre-ensemble et la promotion du concept de « voisin vigilants » en développant une sorte de surveillance mutuelle des habitations en l’absence de leurs occupants. En rappel, cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de promotion de la sécurité communautaire et de la cohésion sociale dans la région du Liptako Gourma initié par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Souaibou NOMBRE

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