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Renforcement de la paix et de la cohésion sociale

Une cellule de veille et d’alerte mise en place

Dori, (AIB) – L’Union fraternelle des croyants (UFC) de Dori avec le soutien financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a procédé à la mise en place d’une cellule de veille et d’alerte précoce des jeunes en vue de contribuer au renforcement de la paix et de la cohésion sociale dans la région du Sahel. L’activité s’est déroulée le lundi 7 octobre 2019 à Dori.

Composé de huit membres issus de différentes couches socio-professionnelles et venus des quatre provinces de la région du Sahel, la cellule de veille et d’alerte précoce vise à promouvoir la participation communautaire des jeunes à la sécurité. De l’avis de son président Souleymane Diabaté, l’adhésion de la jeunesse sahélienne à l’initiative de l’Union fraternelle des croyants (UFC) de Dori s’inscrit en droite ligne avec les objectifs du conseil régional des jeunes du Sahel dans sa contribution à restaurer la paix dans cette partie du Burkina Faso. Il affirme que la mise en place de la cellule interpelle toute la jeunesse du Sahel qui doit se l’approprier dans le but d’accompagner les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la réussite de leur mission de sécurisation.

Selon le coordinateur de l’UFC de Dori François Paul Ramdé, la sécurité est l’affaire de tous. De ce fait, Il estime que la sécurité ne concerne pas seulement les Forces de défense et de sécurité (FDS) mais qu’elle incombe également au citoyen lambda parce que chacun est un maillon important de la chaine sécuritaire. « Les jeunes sont autant victimes que malheureusement acteurs de la situation d’insécurité. Ils sont assaillis par tellement de problèmes qu’ils peuvent être happés par les groupes terroristes pour être des acteurs actifs ou passifs de la situation de terreur qui handicape la région du Sahel », déplore M Ramdé. En revanche, il souhaite que les jeunes soient des acteurs de vulgarisation des bonnes pratiques pour améliorer le vivre ensemble. C’est l’objectif recherché par l’UFC-Dori, a-t-il justifié, en mettant en place la cellule de veille et d’alerte précoce de jeunes hommes et de femmes en espérant que ce noyau à savoir la cellule pourrait être un relais des bonnes pratiques auprès d’autres jeunes en vue de consolider la paix et la cohésion sociale. Au niveau de l’ l’UFC-Dori, insiste le coordinateur, cette cellule représente du coup un comité de paix parce qu’au-delà de la sécurité, aucun développement n’est possible sans la paix.

La jeunesse face au défi de l’insécurité

Avant la mise en place de la cellule de veille et d’alerte, la soixantaine de participants a bénéficié d’une communication sur le thème « La jeunesse face au défi de l’insécurité : Place et rôle des jeunes dans la participation citoyenne à la sécurité dans le contexte actuel », animée par le commissaire de police Georges Camille T Sanon. Il a d’emblée indiqué que les jeunes sont des acteurs du changement et que la sécurité ne peut pas être le monopole des seules Forces de sécurité intérieure (FSI). A propos du premier point, il demande la satisfaction d’un certain nombre de conditions. Le commissaire de police a d’abord évoqué la création des conditions d’une participation effective et réussie de tous les jeunes dans les actions d’influence des projets, programmes, politiques qui les concernent. Ensuite, il a cité l’encouragement des jeunes à reprendre à leur compte les causes de la paix, de la diversité culturelle, et du respect mutuel pour qu’ils contribuent significativement à la lutte contre l’extrémisme violent au lieu de l’alimenter. Enfin, le communicateur a mis l’accent sur la protection des jeunes contre les manipulations orchestrés par les extrémistes, le renforcement de l’implication des parents et des communautés dans cette lutte et la restauration de l’autorité de l’Etat. Quant au second aspect, Georges Camille T Sanon affirme que les FDS à elles seules ne peuvent venir à bout de l’insécurité qui se manifeste par la délinquance, le grand banditisme, le terrorisme et les conflits communautaires, d’où l’élaboration de textes par l’Etat favorisant la participation citoyenne. « L’expérience montre que lorsque les communautés jouent un rôle actif dans la définition de leurs besoins de sécurité et prennent part à la planification, à la mise en œuvre et au suivi des mesures définies localement pour résoudre leurs problèmes. Il en résulte des améliorations considérables de la sécurité communautaire », a conclu le commissaire de police.

En rappel, cette activité a été organisée dans le cadre du projet de promotion de la sécurité communautaire et de la cohésion sociale dans la région du Liptako Gourma initié par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Souaibou NOMBRE

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