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Burkina-Société

Poni : Les acteurs peaufinent leur stratégie  contre les pratiques traditionnelles néfastes 

Gaoua, (AIB)-La Direction provinciale  de la Femme, de la Solidarité  nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire  du Poni a organisé un dialogue communal  sur les pratiques traditionnelles néfastes,  le mercredi 22 mai 2019 à Nako.

Les pratiques traditionnelles néfastes comme les mutilations génitales féminines (MGF), le mariage d’enfants, le rapt, la scarification, l’écrasement  des seins, le gavage et le noircissement des gencives ont  des statistiques alarmantes   dans la province du Poni.

En effet  selon les services techniques provinciaux  en charge de la femme de janvier  à mai 2019, il a été enregistrés  137 cas d’excisions signalés dont 55 ont été pris en charge.

Pour combattre ces pratiques traditionnelles  néfastes, la Direction provinciale de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire du Poni, a entamé  une série de dialogue social avec les leaders d’opinion. Cela avec l’accompagnement financier de Plan International Burkina Faso.

C’est  dans ce cadre que s’inscrit l’activité de ce  mercredi 22 mai 2019 à Nako.

Les participants ont échangé  sur la persistance des MGF, du rapt, les enlèvements des filles et les mariages d’enfants. En plus, ils se sont planchés sur la question des grossesses précoces non désirées en milieu scolaire.

Cela  pour trouver  des stratégies  idoines pour l’élimination de ces  différents fléaux. Pour le Directeur de Plan  International Burkina Faso bureau du Sud-ouest, Clément D.G. Méda, il est inadmissible que malgré les actions de sensibilisation  assez poussées, que ces pratiques néfastes persistent toujours dans les localités de la contrée.

II ajoute que si certaines pratiques néfastes persistent, c’est peut  être que les communautés n’ont pas  été comprises. Pour ce faire ce dialogue social est  un créneau pour donner la parole à ces acteurs afin de rendre  la lutte encore plus efficace.

En outre, au cours des échanges  Clément Méda a laissé entendre que son ONG n’interviendra plus dans les communautés où certaines pratiques ancestrales néfastes persistent.

A cet effet, il a invité les participants  à être porteurs des valeurs défendus par son institution. Quant au Directeur provincial de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire Drissa Tou, il confie que cette rencontre vise à améliorer  le bien-être des enfants notamment,  les jeunes filles.

Il a aussi exprimé sa satisfaction au regard de l’engagement de l’Assistance  pour servir de relais auprès des populations dans le but de sensibiliser sur  les fléaux. Et selon M .Tou, après cette phase de sensibilisation, les tribunaux interviendront pour régler les cas de manquements.

L’assemblée a reconnu l’existence de ces pratiques interdites par la loi. Ainsi pour la conseillère de Lokono Natalie Da ces fléaux perdurent  par le fait des stéréotypes et préjugés. De ce fait elle préconise un engagement à tous les niveaux de la société.

Agence d’information du Burkina

Evariste YODA

 

 

 

 

 

 

 

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