Centre-Est

Kourittenga

Journée internationale de la femme

Le film « Je ne suis pas une poupée » en grande première à Koupéla

Koupèla, (AIB) – L’Association Jeunesse Sans Frontière (A.J.S.F.) de Koupéla a officiellement lancé ce vendredi 08 mars 2019 au foyer st Joseph de Koupéla pour la deuxième fois, son deuxième film intitulé « je ne suis pas une poupée. » Parrainée par Maitre Alexandre SANDWIDI, Avocat et Monsieur Seydou GUIGUEMDE, Chef de service des marchés publiques et de prestations intellectuelles au Ministère des infrastructures tous deux natifs de la province du Kouritenga, la cérémonie de lancement a vu une participation massive de la population de la ville de Koupéla surtout de l’encouragement de l’archevêque de l’Archidiocèse de Koupéla.

Après son premier film « carapace » tourné à Lilougou dans la province du Kourittenga en 2015, l’Association Jeunesse Sans Frontière (A.J.S.F.) de Koupéla revient en cette année 2019 avec un nouveau film intitulé « Je ne suis pas une poupée ». C’est le foyer des élèves St Joseph de Koupéla qui a vibré au rythme du lancement officiel de ce film de court métrage, le vendredi 8 mars 2019 à 20h, lors de la Journée internationale de la femme. Selon le réalisateur François Kaboré, l’objectif principal du film « Je ne suis pas une poupée » est de dénoncer les pratiques rétrogrades sur la femme dans nos sociétés. « Nous avons réalisé ce film parce que nous avons un message à passer et ce message est que nous dénonçons les pratiques rétrogrades qui condamne la femme systématiquement, qui la câble de tous les malheurs et qui l’associe à toutes sorte de choses alors que la femme est la mère de l’humanité » a laissé entendre M. Kaboré. Pour lui, le choix de la journée n’est pas fait du hasard. « Nous sommes aujourd’hui le 08 mars et comme c’est une femme qu’on maltraite, c’est l’occasion pour nous de dire aux femmes de tenir bon et dire aussi aux hommes de cesser ces pratiques qui n’honorent personne. » A-t-il ajouté. La particularité des productions de l’Association Jeunesse Sans Frontière, c’est qu’elle recrute ses comédiens dans sa région du Centre-Est et les forme à travers ses tournages. Elle a opté de révéler les talents de la région du Centre-Est, a poursuivi le réalisateur. Tous ces comédiens qui n’ont jamais eu l’occasion de jouer dans un film, sont unanimes que cette association fait beaucoup pour eux. « Nous remercions l’AJSF pour l’occasion qui nous a été offerte. C’est pour ma première fois de jouer dans un film mais je suis convaincu qu’à travers cette initiative nous pourrions exercer ce métier dans les grandes productions. » A noter Nicole Silga, actrice principale du film « je ne suis pas une poupée. » Le film « Je ne suis pas une poupée » a été tourné dans les artères de la commune de Koupéla en deux semaines dans le mois d’août 2018 et a mobilisé près de 60 comédiens et une dizaine de techniciens. Le parrain de la cérémonie du lancement, Maitre Alexandre Sandwidi a d’abord salué l’initiative à sa juste valeur avant de lancer un appel à toutes les femmes de se battre pour ne pas tomber dans les mêmes situations que TALATO. « Ce film nous interpelle tous car la femme ne doit plus être considérée comme l’intérieur de l’homme, marginalisée, sous employée ou celle qui porte le malheur ou le bonheur. Nous devrons avoir le courage de voir les réalités en face et de s’assurer que nous ne pouvons pas envisager le développement sans la femme», a conclu le parrain Sandwidi.

                     Amédée W. SILGA

 

Synopsis du film

«Je ne suis pas une poupée » est un court métrage qui parle de « Talato, une femme d’une vingtaine d’années, accusée d’avoir tué son mari dans des conditions mystérieuses. La famille du défunt mari, après une tentative de la faire emprisonner, se ravise, faute de preuves matérielles. Après plusieurs tractations et intimidations, Talato décide elle-même de quitter la maison. Elle abandonne le commerce de son mari et emmène avec elle leur unique fille de huit ans inscrite à l’école. Après d’âpres négociations en vue de permettre à sa fille Rita de continuer son cursus scolaire, elle sera toujours rejetée. Prenant alors son courage, elle se rend dans son village natal. Mais peine perdue car ayant été répudiée auparavant pour avoir refusé un mari qui lui avait été choisi par sa famille. Cette femme esseulée et dépouillée et de tout bien décide de prendre alors en mains son destin et celui de sa fille toujours en quête d’une école pour la poursuite de ses études».

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