Difficultés liées aux ressources transférées aux communes
La mairie de Bobo-Dioulasso ne veut plus en entendre parler
La commune de Bobo-Dioulasso a initié, du 27 au 28 février 2019, un atelier sur la gestion des ressources transférées aux communes. Cette rencontre qui a réuni les acteurs et les partenaires de l’éducation, a planché sur les difficultés qui minent cette gestion.
L’Etat burkinabè a transféré certaines compétences et ressources liées au domaine de l’éducation, notamment le préscolaire et le primaire, aux collectivités locales. Mais force est de constater que la gestion de ces ressources connait de nombreuses difficultés dans certaines communes. Afin de pallier ces difficultés, la mairie de Bobo-Dioulasso a réuni, du 27 au 28 février 2019, les acteurs de l’éducation de la commune, autour d’un atelier. Ont prit part à la présente rencontre, des agents de la commune, l’ensemble des chefs de circonscription d’éducation de base, et également des partenaires sociaux tels que les syndicats et les parents d’élèves. L’ouverture de l’atelier a été présidée par le maire central, Bourahima Sanou. Le bourgmestre a d’abord évoqué quelques difficultés qui minent la gestion des ressources transférées. Il a notamment cité le retard accusé dans la livraison des manuels scolaires et des vivres cantine scolaire. « La gestion de la cantine ou des fournitures scolaires laisse souvent à désirer », a reconnu Bourahima Sanou. Non seulement ces dotations, a expliqué le maire, sont livrées en retard, mais leur qualité aussi fait souvent polémique. A l’en croire, l’ensemble des difficultés rencontrées ont été passées en revue pendant ces deux jours d’échanges, afin d’en trouver des solutions. Trois communications ont été faites à l’occasion. Ces communications ont trait au processus de la commande publique, à la problématique du transfert des ressources et des compétences aux collectivités territoriales, et aux outils de suivi et leur remplissage. Le directeur provincial de l’éducation préscolaire et primaire du Houet, Yacouba Sanogo, pour sa part, a salué à sa juste valeur cette rencontre. Il a regretté qu’en 2018, malgré la mise à disposition des fonds par l’Etat (6,7 milliards de F CFA) aux communes, des écoles, jusqu’au mois de mars 2018, n’avaient pas reçu leur dotation. Or ces dotations étaient censées parvenir aux écoles depuis le début du mois d’octobre. Bourahima Sanou est revenu brièvement sur la polémique sur la qualité de l’huile. « Nous avons demandé au laboratoire de santé public de procéder à des vérifications complémentaires sur la qualité des produit», a-t-il fait savoir. Et cela même, a-t-il dit, s’il y a des documents qui certifient que l’huile est de qualité.
Alpha Sékou BARRY