Burkina/présidentielle 2020 : Kadré Désiré Ouédraogo annonce sa candidature

 

Bobo Dioulasso, 16 fév. 2019 (AIB) – L’ancien Premier ministre de Blaise Compaoré, Kadré Désiré Ouédraogo a annoncé samedi à Bobo-Dioulasso (360km, ouest) sa candidature à l’élection présidentielle de 2020, répondant à un appel d’un collectif de sympathisants.

 

En novembre, un mouvement baptisé « initiative Kadré Désiré Ouédraogo » avait lancé un appel à sa candidature, réitéré un mois plus tard par une autre organisation, le mouvement pour la candidature et l’élection de Kadré Désiré Ouédraogo.

 

« Je suis prêt à être votre porte étendard », a lancé M. Ouédraogo, sous les applaudissements de plus trois milliers de ses partisans, rassemblés en assemblée générale à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso.

 

« Oui, si Dieu me prête longue vie, je suis prêt le moment venu, à être votre candidat aux élections présidentielles de 2020 » ainsi que celui des hommes et femmes et des partis politiques partageant les « mêmes idéaux », a-t-il martelé.

 

« Ce n’est pas une entreprise égoïste, c’est un appel à agir pour le bien commun et pour l’intérêt supérieur de la nation. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté d’être le candidat de tous ceux qui partagent les mêmes principes, valeurs et idées », a expliqué M. Ouedraogo.

 

« Cette candidature n’est pas dans le cadre partisan (…). Moi je privilégie les idées, le contenu plutôt que les jeux d’appareils » politiques, a indiqué cet ancien député (1997-2001), élu sous la bannière du Congrès pour la démocratique et le progrès (CDP, ex parti au pouvoir).

« Ce n’est pas une entreprise égoïste, c’est un appel à agir pour le bien commun et pour l’intérêt supérieur de la Nation. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté d’être le candidat de tous ceux qui partagent les mêmes principes, valeurs et idées ».

« Lorsqu’on parle de l’avenir de notre pays, ce sont des questions tellement importantes quelles transcendent le cadre partisan pour s’adresser à l’essentiel », a-t-il souligné.

Le Burkina Faso organisera en octobre 2020, la deuxième élection présidentielle post insurrection, après celle de 2015, remportée par Roch Marc Christian Kaboré, également un ancien proche de l’ex président Blaise Compaoré, chassé en 2014 par la rue.

« Homme de consensus »

« Cette échéance peut sembler encore lointaine. Mais elle est proche, si on considère l’ampleur de l’enjeu qu’elle représente et les défis qu’elle implique, pour celles et ceux qui voient dans cette élection, une chance d’opérer un changement véritable dans la gouvernance de notre pays, pour sortir de l’ornière de l’insécurité croissante, de l’hystérisation du débat politique, de l’inefficacité des politiques économiques et sociales », a estimé l’un des porte-parole du mouvement de soutien, Aboubacar Yaya Diallo.

 

« Face à ces défis, nous sommes nombreux, Burkinabè de tous horizons, de toutes sensibilités politiques, à penser que Kadré Désiré Ouédraogo est un homme de consensus, celui de nos concitoyens qui dispose des meilleures aptitudes pour rassembler le pays, dans une nouvelle vision de son développement, dans la restauration de la souveraineté nationale sur la totalité de notre territoire, dans le respect scrupuleux de la démocratie et des libertés, dans le renforcement de la cohésion de notre Nation », a-t-il indiqué.

« C’est une responsabilité historique pour notre génération que de redresser la situation et céder aux jeunes générations un pays uni, apaisé, assaini et résolument tourné vers le progrès », a estimé Kadré Désiré Ouédraogo, appelant à « transcender nos querelles, nos rancœurs, nos divergences et antagonismes pour parvenir à une réconciliation véritable ».

« La raison profonde de mon engagement, est mon profond amour et respect pour ce pays,

et le sentiment que j’ai que c’est un devoir pour chacun des fils et filles de contribuer au maximum de ses capacités à son essor et à son progrès car ce que nous sommes aujourd’hui, nous le devons à notre pays et ce n’est que justice que nous nous acquittons de cette dette envers lui, surtout dans des situations difficiles comme celle que nous vivons », a-t-il souligné.

Outre la menace terroriste, l’autre priorité selon M. Ouédraogo, est la réconciliation des Burkinabè entre eux.

« Nous devons instaurer un dialogue ouvert et sincère avec toutes les forces vives de notre pays pour faire émerger des solutions qui soient des compromis acceptables pour tous », a-t-il affirmé.

Égrenant une sorte de programme, il a promis instaurer une « bonne gouvernance qui redonne confiance aux citoyens », et garantit un  » avenir radieux pour les générations actuelles et futures », qui « ne peut se bâtir dans l’injustice, la haine, la tricherie, l’exclusion ou l’indifférence des uns vis-à-vis des autres ».

Il a lancé un appel à « tous les citoyens sans exclusion à soutenir cette cause commune, à participer à la construction d’un Burkina nouveau, de paix, de concorde et de fraternité retrouvées, à faire la politique autrement (…), à oser un nouveau départ » pour le pays.

Économiste de formation, Kadré Désiré Ouédraogo, 66 ans, était précédemment président de la commission de la communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (2012-2016).

Ancien Premier ministre de Blaise Compaoré, (1996-2000), il a également été vice gouverneur de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest de 1993 à 1996 et ambassadeur du Burkina Faso auprès de l’Union européenne (2001-2011).

Agence d’information du Burkina

ab/ata

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