Burkina/Putsch 2015 : Le parquet demande la parole, les avocats du général Bassolé quittent la salle

Ouagadougou, 15 Janvier 2019 (AIB)- Les avocats du général Djibrill Bassolé ont quitté, mardi, la salle du Tribunal militaire de Ouagadougou pour protester contre la décision du président de redonner la parole au parquet militaire alors qu’ils s’attendaient à la fin de l’interrogatoire de leur client.

 

De lundi à  mardi, tour à tour Me Antoinette Ouédraogo, Me Mireille Barry, Me Dieudonné Bonkoungou et Me Yérim Thiam, avocats du Général Bassolé, se sont évertués dans ce qu’ils croyaient être « leurs observations finales »,  à démontrer la fausseté des écoutes téléphoniques.

Aussi, ils ont exprimé leur étonnement et leur réprobation à la demande du parquet de prendre de nouveau la parole, à la fin de leurs observations finales.

Me Barry a aussi justifié leur refus par sa santé fragile ainsi que celle de son confrère Me Dieudonné Bonkoungou.

Selon Me Yérim Thiam, croyant que l’interrogatoire de son client allait prendre fin ce mardi matin, il avait pris d’autres engagements à partir de 11 heures 30 minutes.

Malgré leur désapprobation, le président du Tribunal militaire Seidou Ouédraogo a décidé de redonner la parole au parquet militaire. Conséquence, les quatre avocats de l’accusé ont quitté la salle.

Resté sans conseil, le général Djibrill Bassolé a été invité par le président du Tribunal a regagné sa place sans préciser si son interrogatoire était terminé.

Le général de gendarmerie Djibrill Bassolé est poursuivi pour complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre sur 13 personnes, coups et blessures sur 42 personnes et trahison.

Il est le dernier parmi les accusés présents sur le banc à être entendu.  Cependant à sa suite, des autres accusés aux situations particulières ont été tour à tour appelés à la barre.

Il s’agit de Yacouba Kinda, commerçant de son état, il a été arrêté seulement le 23 novembre dernier. Il n’a donc pas encore été écouté par un juge d’instruction.

Le second est le soldat de première classe Lamoussa Badoum qui se retrouve présentement sans avocat car celui qui lui avait été affecté a jeté l’éponge.

Le président du Tribunal militaire a demandé que les dossiers des deux accusés soient  retirés de la procédure et jugés ultérieurement.

Mais l’avocat de Yacouba Kinda Me Olivier Somé et l’accusé Lamoussa Badoum ont souhaité que leurs jugements se fassent  dans la procédure en cours.

La réponse à leur requête sera connue ce mercredi 15 janvier 2019 à 10 heures au Tribunal militaire de Ouagadougou.

 

Agence d’information du Burkina

Wurotèda Ibrahima SANOU

Photo d’illustration

 

 

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